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Affichage des articles du août, 2018

AD(n) Une larme dans un vers

Une larme dans un vers c’est comme si j’avais perdu le goût des choses un sentiment enfoui en moi la perte d’un être cher en est la cause je me sens au plus bas c’est comme si plus rien n’avais d’importance je me sent vide à l’intérieur une peine qui se veut immense un mal au fond de mon cœur c’est comme si tout paraissait flou je me sent seul face aux regards je deviens peut être fou je voit tout en noir c’est comme si l’obscurité m’enveloppai comment pourrais je en sortir ? j’aimerai tant me protéger du suicide qui m’attire c’est comme si le ciel m’appeler les étoile brillent si fort je sent des ailes me pousser elles portent mon corps c’est comme si plus rien n’avait de sens comment vivre sans toi ? À toi souvent je pense et au bonheur d’être dans tes bras c’est comme si mon enfance n’était plus, que tout ce que j’ai connu été partis en cendre je te dois  mon vécu et tout ses moments tendre une larme dans un vers se dévoile mon talent voici mon univers

AD(n) Lettre aux cieux

Lettre aux cieux Tu es la lumière sur ma route mon chagrin sans nul doute je peux lire à travers les nuages ta présence, ton visage je me sens rassuré en moi tu vis encore tu es là, bien cachée au plus profond de mon cœur je me dévoile grâce à toi tu m’a montré la voie je marche sans écart sous les spots, loin du noir je t’écris ce soir je pense que tu me lis là au fond de ma mémoire en moi toujours tu vis les photos me rappellent combien tu étais belle elles racontent une histoire un soleil en Indre et Loire tu guides mes pas sur le bon chemin je peux voir une lueur tu me prends par la main c’est écrit dans mon cœur je peux sentir ta chaleur au fond de moi jaillit le bonheur ce qu’il me reste de toi des souvenirs, des émois. des larmes coulent sur mes joues je n’arrive pas à t’oublier tout le reste me paraît flou à toi seule je me confiais je n’arrive à te dire au revoir même si la musique m’apaise mon deuil je le fais ce soir par des vers qui me pè

AD(n) Les cieux dans les yeux

Les cieux dans les yeux j’ai envie de partir loin prendre une autre route trouver le bon chemin me sentir bien, en outre me prendre en main j’ai envie de m’en aller parcourir le monde laisser tout tomber voir que la terre est ronde et me laisser bercer je veux vivre ailleurs vivre au états unis là-bas y laisser mon cœur et mon âme réunis je veux connaître l’amour trouver mon Graal la femme qui chaque jour m’éloigne de mon mal être ne me suffit pas je veux vivre de richesse avancer pas à pas loin de la détresse je veux écrire sous de nouveau jour enfin pouvoir te dire que je t’aime pour toujours à l’étroit dans ma tête j’aspire à de nouveau sentiment ça peut paraître bête mais au fond je reste patient j’aimerai retrouver mon souffle arrêter la cigarette ça fais mal, j’en souffre j’y arriverai, un jour peut-être... je veux t’écrire encore que tu sois fière de moi te dire que je t’aime fort même si tu n’es plus là à l’écart, dans mon coin je pense à

Communauté de l'Emmanuel

http://www.saintemadeleine.org/presentation/communauté-de-l'emmanuel http://emmanuel.info/actualites/le-plus-tresor-de-ma-vie-cest-le-christ/ https://www.sfx-paris.fr/content/entre-progressisme-et-integrisme-0 https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/statut-clair-pretres-lEmmanuel-2017-08-30-1200873019

Réflexion... Colette... Écrire

“Écrire ! Verser avec rage toute la sincérité de soi sur le papier tentateur, si vite, si vite que parfois la main lutte et renâcle, surmenée par le dieu impatient qui la guide... et retrouver, le lendemain à la place du rameau d'or, miraculeusement éclos en une heure flamboyante, une ronce sèche. Une fleur avortée.“ COLETTE  in La Vagabonde.

Louis Brauquier - Eaux douces...

LOUIS BRAUQUIER (1900~1976) L'homme passe son temps à lancer des amarres, Puis, quand il est saisi dans le calme du port, Pour peu qu'à l'horizon une fumée l'appelle, Il regrette à nouveau la liberté des mers ; La liberté des mers, avec leur solitude, Qui parleront toujours au sel de notre sang, Où, plus que le printemps enchanteur de la terre, Tardif est l'alizé pour le cœur qui l'attend. (Eaux douces pour navires)

Roger-Arnould RIVIERE Poème de la cassure

ROGER-ARNOULD RIVIERE  (1930~1959) Poème de la cassure Je sais la cassure du petit matin, l’aplomb brutal de midi, la sournoise inversion du soir Je sais le vertigineux à-pic de la nuit et l’accablante horizontalité du jour Je sais les hauts et les bas, les hauts d’où l’on retombe à coup sûr, les bas dont on ne se relève pas Je sais que le chemin de la douleur n’a de stations qu’en nombre limité Je sais le souffle haché, le souffle coupé, l’haleine fétide, les effluves d’air cru et les émanations du gaz de ville Je sais les étreintes vides, la semence crachée par dépit sur la porcelaine Je sais la face du mot qui vous sera renvoyée comme une gifle Je sais que l’amitié et l’amour n’ont pas d’aubier Je sais que les amarres rompues, le cou brisé, la semelle usée ont pour commun dénominateur la corde Je sais que la détonation contient le même volume sonore que les battements de cœur qui bâtissent toute une vie J’ai vécu pour savoir et je n’ai pas su vivre. (Septembre 1959)

Yann Erwan Paveg Le 21 de février 2017

LE 21 DE FÉVRIER 2017 J'avais quitté ma demeure Alors que l'horloge tapait dix heures Le ciel gris Ne versait pas de pluie C'était ma grande journée Direction Douarnenez La plage du ris Les plomarc'h Le port du rosmeur Puis la folle route Vers pors poullan Le pays bigouden Plouhinec Puis la fatigue subitement Les rares paroles échangées Me disaient d'oublier le passé La vie allée Les amours disséminés Les anciens La langue bretonne Le beau L'artiste Le barde Au fond de mon cœur serré Je savais que le Breton ne pouvait pas délaisser tout Parce que c'était passé Enseveli Noyé dans les ténèbres À chaque fois Qu'une personne me disait De tourner les pages de mon livre ancien J'allumais une petite bougie Dans ma tête pleine de souvenirs Des gens me disaient d'oublier tout Même le sentiment d'amour Tu as construit des histoires Dans ton cerveau tortueux Me disait-on Et moi qui n'avais rien effacé Du moind

CADOU - Celui qui entre par hasard

CADOU - Celui qui entre par hasard Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui Que chaque nœud du bois renferme davantage De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt II suffit qu'une lampe pose son cou de femme A la tombée du soir contre un angle verni Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris Car tel est le bonheur de cette solitude Qu'une caresse toute plate de la main Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes La légèreté d'un arbre dans le matin.

ALEJANDRA PIZARNIK - Ce Soir Dans Ce Monde

ALEJANDRA PIZARNIK - CE SOIR DANS CE MONDE (1971) ce soir dans ce monde les mots du rêve de l’enfance de la mort il n’est jamais « ça », ce que l’on veut dire la langue natale châtre la langue est un organe de connaissance de l’échec de tout poème castré par sa propre langue qui est l’organe de la ré-création de la re-connaissance mais non celui de la résurrection de quelque chose en guise de négation de mon horizon de maldoror avec son chien et rien n’est promesse entre le dicible qui équivaut à mentir (tout ce que l’on peut dire est mensonge) le reste est silence sauf que le silence n’existe pas non les mots ne font pas l’amour ils font l’absence si je dis « eau », boirais-je ? si je dis « pain », mangerais-je ? ce soir dans ce monde extraordinaire silence, que celui de cette nuit ! ce qui se passe avec l’âme est-ce qu’on ne la voit pas ce qui se passe avec l’esprit est-ce qu’on ne le voit pas d’où vient-elle cette conspiration d’invisibilités ? aucun m

Francis PONGE - CONCEPTION DE L'AMOUR EN 1928

Francis PONGE - CONCEPTION DE L'AMOUR EN 1928 Je doute que le véritable amour comporte du désir, de la ferveur, de la passion. Je ne doute pas qu'il ne puisse : NAÎTRE que d'une disposition à approuver quoi que ce soit, puis d'un abandon amical au hasard; ou aux usages du monde, pour vous conduire à telles ou telles rencontres ; VIVRE que d'une application extrême dans chacune de ces rencontres à ne pas gêner l'objet de vos regards et à laisser vivre comme s'il ne vous avait jamais rencontré ; SE SATISFAIRE que d'une approbation aussi secrète qu'absolue, d'une adaptation si totale et si détaillée que vos paroles à jamais traitent tout le monde comme le traite cet objet par la place qu'il occupe, ses ressemblances, ses différences, toutes ses qualités ; MOURIR enfin que par l'effet prolongé de cet effacement, de cette disparition complète à ses yeux - et par l'effet aussi de l'abandon confiant au hasard dont je parlais d

Christine de PISAN - Ballade

Christine de PISAN - BALLADE Seulette suis et seulette veux être, Seulette m'a mon doux ami laissée, Seulette suis, sans compagnon ni maître, Seulette suis, dolente et courroucée, Seulette suis en langueur mésaisée, Seulette suis plus que nulle égarée, Seulette suis sans ami demeurée. Seulette suis à huis ou à fenêtre, Seulette suis en un anglet muchée, Seulette suis pour moi de pleurs repaître, Seulette suis, dolente ou apaisée, Seulette suis, rien n'est qui tant me siée, Seulette suis en ma chambre enserrée, Seulette suis sans ami demeurée. Seulette suis partout et en tout être, Seulette suis, où je vais où je siée, Seulette suis plus qu'autre rien terrestre, Seulette suis, de chacun délaissée, Seulette suis, durement abaissée, Seulette suis souvent toute épleurée, Seulette suis sans ami demeurée. Princes, or est ma douleur commencée : Seulette suis de tout deuil menacée, Seulette suis plus tainte que morée, S

Réflexion... Pessoa

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"Je ne suis pas pessimiste, je suis triste." Fernando Pessoa -- Le livre de l’intranquillité http://www.lisbonne-idee.com/p4875-visitez-maison-fernando-pessoa-plongez-dans-imaginaire-poete.html https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/fernando-pessoa-34-le-portugal-et-la-lisbonne-de-pessoa

Henri Michaux Ma vie

MA VIE Henri MICHAUX Tu t'en vas sans moi, ma vie. Tu roules. Et moi j'attends encore de faire un pas. Tu portes ailleurs la bataille. Tu me désertes ainsi. Je ne t'ai jamais suivie. Je ne vois pas clair dans tes offres. Le petit peu que je veux, jamais tu ne l'apportes. A cause de ce manque, j'aspire à tant. À tant de choses, à presque l'infini... À cause de ce peu qui manque, que jamais n'apporte.

LEO FERRE - La mémoire et la mer

LEO FERRE - La mémoire et la mer La marée, je l'ai dans le cœur Qui me remonte comme un signe Je meurs de ma petite sœur, de mon enfance et de mon cygne Un bateau, ça dépend comment On l'arrime au port de justesse Il pleure de mon firmament Des années lumières et j'en laisse Je suis le fantôme jersey Celui qui vient les soirs de frime Te lancer la brume en baiser Et te ramasser dans ses rimes Comme le trémail de juillet Où luisait le loup solitaire Celui que je voyais briller Aux doigts de sable de la terre Rappelle-toi ce chien de mer Que nous libérions sur parole Et qui gueule dans le désert Des goémons de nécropole Je suis sûr que la vie est là Avec ses poumons de flanelle Quand il pleure de ces temps là Le froid tout gris qui nous appelle Je me souviens des soirs là-bas Et des sprints gagnés sur l'écume Cette bave des chevaux ras Au raz des rocs qui se consument Ô l'ange des plaisirs perdus Ô rume

Réflexion... Pierre Michon

PIERRE MICHON - Qu'est-ce qui rend la phrase parfaite ? - Son aloi. L'aloi, chez les anciens; chez Villon par exemple, c'est le bruit que fait une pièce en tombant sur le comptoir. On entend de quel alliage elle est faite. On entend si c'est une bonne pièce ou une mauvaise. Il y a un aloi pour la litté­rature. Je l'entends. Tout de suite. Si la phrase est écrite, elle est versée à mon compte sur l'éternité.

ANTHONY PHELPS Je continue ma lente marche

ANTHONY PHELPS Je continue ma lente marche Je continue ma lente marche de poète à travers les forêts de ta nuit province d’ombre peuplée d’aphones Qui ose rire dans le noir ? Nous n’avons plus de bouche pour parler Quel chœur obscène chante dans l’ombre cette chanson dans mon sommeil cette chanson des grands marrons marquant le rythme au ras des lèvres Qui ose rire dans le noir ? Nous n’avons plus de bouche pour parler Les mots usuels sont arrondis collants du miel de la résignation et la parole feutrée de peur s’enroule dans nos cerveaux capitonnés Qui ose rire dans le noir ? Nous n’avons plus de bouche pour parler nous portons les malheurs du monde et les oiseaux ont fui notre odeur de cadavre Le jour n’a plus sa transparence et ressemble à la nuit Tous les fruits ont coulé nous les avons montrés du doigt Qui ose rire dans le noir ? Nous n’avons plus de bouche pour parler car le clavier des maîtres mots des P

SERGE PEY C'était une fois, c'était toujours

SERGE PEY C'était une fois, c'était toujours . La poésie n'est pas une solution Aucune solution n'est une poésie Une pierre n'est pas un phénomène optique Aucun phénomène optique n'est une pierre Une chaise n'est pas un homme assis Aucun homme assis n'est une chaise Ce cerisier n'est pas un arbre Aucun arbre n'est un cerisier La neige n'est pas une lumière Aucune lumière n'est une neige La poésie n'est pas une solution Aucune solution n'est une poésie En chantant on découpe sans bouger les lèvres de ce qui nous embrasse car nous avons faim d’avoir faim et nous vengeons notre bouche d’avoir été mangée A force de regarder le ciel nous faisons boiter l'infini qui ne s’arrête pas de marcher comme un mendiant aveugle La nuit lui donne parfois sans nous la monnaie d’une étoile La beauté qui se perd nous aime toujours de nous avoir perdu

AD(n) - au pays des anges

au pays des anges et je reste ici convaincu de ta présence si seulement si je ne connaissais pas ton absence le manque se fait vif les nuits paraissent si longues mais en définitif c’est le soulagement qui se prolonge tu es partie ailleurs me laissant à mes larmes je te sens dans mon cœur la musique ma seule arme comment vivre sans toi ? je n’ose y penser toi qui n’est plus là je t’aime et je t’aimais partie vers les cieux je me sens seul face à moi même des larmes plein les yeux une pensée « n’oublie jamais que je t’aime » à qui puis je me confier à présent je ne sais pas je ne sais plus m’exprimer j’ai si mal en moi le cœur vaincu il s’arrête en ce jour je vivrai soit en convaincu je décrirai l’amour pour toi que j’ai perdue maudit soit le cancer il t’a fait prisonnière quel enfer toi qui 30 ans fut comme ma mère je reste cet enfant celui que tu as élevé j’ai eu deux maman mais d’une, la vie m’a privé je t’envoie mes pensées espérant te satis

Réflexion... Peindre. Bram Van Velde, entretien avec Charles Juliet

Via Jean Lavoué Un vrai tableau, c’est une merveille. On peut en vivre. Il ne s’agit pas de multiplier… Peindre me fait peur. Vivre tout cela, je le vis comme une histoire qui n’est pas sans danger. Mais je dois rester le maître… Moi je suis heureux, comme si la vie si fragile a tout de même la chance d’être… J’ai toujours voulu être peintre. Je ne sais jamais le tableau qui va venir. C’est une sorte de plongeon dans un monde qui est en moi mais je dois le voir… La peinture a une possibilité qu’on ignore. Chaque fois, un tableau vient et je ne le savais pas. L’acte est une sorte de désespoir dont on ne sait rien, qui vous plonge à l’intérieur… Je suis attentif à une sorte de vie en moi et la peinture m’aide sur cette route et j’attends tranquillement que l’autre possibilité vienne car c’est ici que je vis. Il y a un grand bonheur de voir… Voir, c’est le monde vrai. C’est un acte où je dois me sauver. La peinture est un acte où je me sauve, où je ne suis plus en danger. Il y

Réflexion... Georges de Rivas

De la poésie Extraits  du message de Georges de Rivas à Silvaine Arabo . "Est-ce une "maladie française" que de vivre cette étrange dissociation entre le cœur et la raison et de ne pas saisir l'importance de la "matière-émotion" (René Char) dans la création poétique ? Beaucoup de grands poètes en ont pâti et ont dû s'insurger contre ce rejet de l'émotion qui est l'aiguillon, voire la source de l'inspiration lyrique. Hugo, Baudelaire, Leconte de Lisle et bien d'autres, notamment Saint-John Perse, recevant d'André Malraux un Prix et déclarant "La France ne lui a été toujours favorable" ( à la poésie). Du reste il est toujours aussi peu lu et surtout rejeté par les institutions culturelles. Ainsi dans ma ville (où il a fini ses jours) la médiathèque qui portait son nom a été débaptisée. La dénomination "Saint-John Perse" a été accordée à la médiathèque en janvier 2013, lors de son inauguration en présence de l'

Nichita Stãnescu La poésie

La poésie La poésie est l'oeil qui pleure Elle est l'épaule qui pleure, l'oeil de l'épaule qui pleure. Elle est la main qui pleure l'oeil de la main qui pleure. Elle est la plante du pied qui pleure l'oeil du talon qui pleure. Ô, vous, amis la poésie n'est pas la larme elle est les pleurs mêmes les pleurs d'un oeil noninventé la larme de l'oeil de celui qui doit être beau de celui qui doit être heureux. Nichita Stãnescu