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Affichage des articles du juillet, 2016

Luis de Lión

Via Laurent Bouisset (merci) Luis de Lión, poète indien guatémaltèque séquestré et torturé à mort par les fascistes dans les années 80, avait trouvé le temps d'écrire avant le pire : Epitafio ¿Por qué se empeña la muerte en matar, vanamente, a la vida, si la más humilde semilla rompe la piedra más fuerte? Épitaphe Pourquoi la mort s'acharne-t-elle à vainement tuer la vie, si la plus humble graine déchire la plus forte des pierres ?

Deux poèmes ~ Gabrielle Burel dans Mgv2 85

Souffle À peine une once un zeste De quoi saupoudrer De poudre de perlimpinpin Les confins des rêves D'un rire en attente De sa joie À peine un souffle un rien De quoi soupirer Sous les ponts d'antan Aux frontières floues D'un embryon à l'aube De sa vie À peine la peine sans veine De quoi rempiler De morgue dans les rues Les trottoirs noirs de pas Égarés sur le bitume De l'ivresse À peine un geste un regard De quoi se souvenir De tes épaules droites Sous l'averse de l'adieu Qui s'éloignent Vers d'autres mains Gabrielle Burel Île Figé sur l'île A longueur de temps Il scrute l'horizon Du bleu délavé De ses yeux Fichée dans son cœur La pointe malheureuse Distille son poison Noir de cette terre Asséchée Vissée sur la tête La casquette à visière Protège l'oeil Fixé sur la ligne bleue Du souvenir sans retour Gabrielle Burel http://mgversion2.free.fr/mg85