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Affichage des articles du septembre, 2015

Réflexion ... Marguerite Duras

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"Écrire. Je ne peux pas. Personne ne peut. Il faut le dire, on ne peut pas. Et on écrit. C’est l’inconnu qu’on porte en soi écrire, c’est ça qui est atteint. C’est ça ou rien. On peut parler d’une maladie de l’écrit. Ce n’est pas simple ce que j’essaie de dire là, mais je crois qu’on peut s’y retrouver, camarades de tous les pays. Il y a une folie d’écrire qui est en soi-même, une folie d’écrire furieuse mais ce n’est pas pour cela qu’on est dans la folie. Au contraire. L’écriture c’est l’inconnu. Avant d’écrire, on ne sait rien de ce qu’on va écrire. Et en toute lucidité. C’est l’inconnu de soi, de sa tête, de son corps. Ce n’est même pas une réflexion, écrire, c’est une sorte de faculté qu’on a à côté de sa personne, parallèlement à elle-même, d’une autre personne qui apparaît et qui avance, invisible,douée de pensée, de colère, et qui quelquefois, de son propre fait, est en danger d’en perdre la vie. Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire, avant de

Coquelicot - Guillevic

Coquelicot Coquelicot, Quand je pense Que je te parle Et que tu l'ignores, Que j'envie ta fierté,ton assurance, Ton absence d'hésitation, Ta certitude d'avoir gagné, De continuer à rayonner, J'ai de la peine à sentir Qu'on ne communique pas Avec ce que l'on aime,ou admire Et je me sens seul, Étranger à moi-même. Tu ne le sauras pas, Mais continue À m'éblouir. Guillevic ("Quotidiennes" - poèmes novembre 1994 - décembre 1996, Gallimard, 2002)   http://theblogofgab.blogspot.fr/2015/02/eugene-guillevic-1907-1997.html

Je suis personne - Emily Dickinson

"Je suis personne! Qui êtes-vous? Etes-vous —personne —aussi? Alors nous faisons la paire! Silence! on nous chasserait —vous savez! Que c'est pénible —d'être— quelqu'un! Que c'est commun —comme une grenouille De dire son nom —tout au long de juin— Au marais qui admire! " Emily Dickinson

Le verbe Être - André Breton

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Le Verbe Être Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Le désespoir n'a pas d'ailes, il ne se tient pas nécessairement à une table desservie sur une terrasse, le soir, au bord de la mer. C'est le désespoir et ce n'est pas le retour d'une quantité de petits faits comme des graines qui quittent à la nuit tombante un sillon pour un autre. Ce n'est pas la mousse sur une pierre ou le verre à boire. C'est un bateau criblé de neige, si vous voulez, comme les oiseaux qui tombent et leur sang n'a pas la moindre épaisseur. Je connais le désespoir dans ses grandes lignes. Une forme très petite, délimitée par un bijou de cheveux. C'est le désespoir. Un collier de perles pour lequel on ne saurait trouver de fermoir et dont l'existence ne tient pas même à un fil, voilà le désespoir. Le reste, nous n'en parlons pas. Nous n'avons pas fini de deséspérer, si nous commençons. Moi je désespère de l'abat-jour vers quatre heures, je désespère

Silence 1 à 8 ~ Gabrielle BUREL sur Revue Ce qui reste

http://www.cequireste.fr/gabrielle-burel-2/

La joie de Bernanos

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II La joie du jour, le jour en fleur, un matin d'août, avec son humeur et son éclat,  tout luisant, - et déjà, dans l'air trop lourd, les perfides aromates d'automne, - éclatait à chaque fenêtre de l'interminable véranda aux vitraux rouges et verts. C'était la joie du jour, et par on ne sait quelle splendeur périssable, c'était aussi la joie d'un seul jour, le jour unique, si délicat, si fragile dans son implacable sérénité, où paraît pour la première fois, à la cime ardente de la canicule, la brume insidieuse traînant encore au-dessus de l'horizon et qui descendra quelques semaines plus tard sur la terre épuisée, les prés défraîchis, l'eau dormante, avec l'odeur des feuillages taris. Georges Bernanos in La Joie 

Chassé... Juliet

chassé livré à la nuit et la soif alors il fut ce vagabond qui essaie tous les chemins franchit forêts déserts et marécages quête fiévreusement le lieu où planter ses racines cet exilé qui se parcourt et s’affronte se fouille et s’affûte emprunte à la femme un peu de sa terre et sa lumière ce banni que corrode la détresse des routes vaines mais qui parfois aux confins de la transparence hume l’air du pays natal et soudain se fige émerveillé *** Charles Juliet in Affûts (1990)

Enivrez-vous - Baudelaire

ENIVREZ-VOUS Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous! Et si quelquefois, sur les marches d'un palais, sur l'herbe verte d'un fossé, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l'étoile, à l'oiseau, à l'horloge; à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est. Et le vent, la vague, l'étoile, l'oiseau, l'horloge, vous répondront, il est l'heure de s'enivrer ; pour ne pas être les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous, enivrez-vous sans cesse de vin, de poésie, de vertu, à votre guise. (In  Les petits poèmes en prose)

Ite missa est ~ Gabrielle BUREL

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Ite missa est * Subir l'échec Si plat et affligeant Quand la rencontre Avec le destin Capote net Au coin des illusions Souffrir l'ironie Étriquée d'un sort Tissé de mensonges Où le tout juste possible Castre le rêve Craindre les élans Impérieux D'un cœur nauséabond Fermé pour cause De vitrine en cours Oser tourner les talons Gabrielle Burel 24/09/15 * Allez, la messe est dite 

Rouge ~ Gabrielle BUREL

ROUGE   1 Gris le silence de ton coeur Gris les sanglots dans ma gorge Gris tes pas qui s'éloignent Sur le rouge de ma souffrance (2013) 2 Mâchoires serrées Explosion violente Vibrations du corps Étoiles dans les yeux 3 Noir coeur de l'aube Coeur rouge du soir Au crépuscule S'écoule le ruisseau Assassiné 4 Goût de fer en bouche Gabrielle BUREL

Trafic ~ Gabrielle Burel

Trafic  Ferrailles imbriquées Échange de doléances Bras ouverts En marge du trafic Cormorans Expulsés du flot  Gabrielle BUREL 2015

Vingt-quatre

Vingt-quatre

Ton Nom ~ Gabrielle BUREL

Ton Nom    Dans le sable Ton nom crisse Inlassable Repris dans les airs En vagues rondes Par les sternes Il s'égrène Parmi les étoiles Et pleut Sur mon cœur La douceur d'aimer Gabrielle BUREL 2015

Si parfois le silence - Jean-Luc Wauthier

Si parfois le silence t'écoute au coeur des feuilles et des branches Si la rivière parfois se tait au coeur de la mer et du vent Si l'oiseau qui chante ne dit pas l'essentiel au coeur des nids et des écorces nues Si la secrète mutilation de la peur te sépare de la vie au coeur des cris et des angoisses, garde garde tes mains prisonnières crispées sur la liberté. *** Jean-Luc Wauthier (Charleroi, Belgique 1950-2015) - La soif et l'oubli (1999)

Quels mots ... Charles Juliet

Quels mots trouver qui dénoueraient tes tensions te videraient de ton angoisse apaiseraient ce qui te ronge quels mots trouver qui te clarifieraient te révèleraient à toi-même transformeraient ton regard des mots qui activeraient ton sang germeraient dans ton corps renforceraient tes racines des mots qui t'éveilleraient à la plus haute exigence te donneraient le pouvoir de t'aimer te pousseraient au-devant de la vie *** Charles Juliet in L’opulence de la nuit (2006) http://theblogofgab.blogspot.fr/2015/02/charles-juliet.html  

Automne ~ Gabrielle Burel

Automne  Comme un arbre Au feuillage Livré à lui-même S'expose aux vents Il s'est enfui Dans un chuintement De voltige feuillue En témoigne Le plic ploc De la rosée Gabrielle Burel 22/09/15

Le Tableau ~ Gabrielle Burel

http://www.falbalapat.com/pages/gabrielle-burel-30.html

Libellule ~ Gabrielle BUREL sur sur La Cause Littéraire

http://www.lacauselitteraire.fr/libellule-odonata

Réflexion ... Anatole France

"La gaieté est la forme la plus aimable du courage " Anatole FRANCE  in La Vie Littéraire   (Le Chevalier de Florian)

Le destin tout entier - Achille Chavée

Le destin tout entier le destin est comme l'immense trajectoire d'un invisible boomerang que lancent vers les inconnus notre désir et notre coeur et qui revient vers nous pour le grand crépuscule Ainsi sans que nous le sachions c'est selon notre intime loi que la courbe se clôt dans notre propre mort Achille Chavée in De neige rouge (1948)

Réflexion du moment ... avec Joseph Joubert

Toutes les passions cherchent ce qui les nourrit : la peur aime l’idée du danger. Joseph Joubert in pensées, essais et maximes - V

Étincelle ~ Gabrielle BUREL

Étincelle Si têtue Si fermée L'étincelle Ne peut germer Si bloquée Claquemurée Dans l'obscurité De ses exigences Qu'elle ne voit pas La main tendue Amie avide De chaleur partagée Dans un monde parfait Parfaitement Aseptisé Émotions triées sur le volet Sentiments étiquetés Obligations d'aimer l'absent Qui prend une dimension Une présence exagérée Exagérée Qui étouffe la réalité Ecrase l'humain Le simple le vivant Fleur du coeur bafouée La simplicité n'est jamais assez Les preuves jamais suffisantes Si têtue Si fermée L'étincelle Ne peut germer Regarde Ouvre les yeux Sors de toi Le beau est là Le beau te voit Te tend les bras Coin d'azur si pur Feuille dorée voltige Trilles dans la rosée Et la lande chante chaque instant Le renouveau Tout est possible Si têtue Si fermée L'étincelle Ne peut germer Gabrielle BUREL 20/9/15

Réflexion du moment ... Avec Flaubert

Qu’est-ce que le beau, sinon l’impossible. Flaubert - Pensées

Matin gris ~ Gabrielle Burel

Matin gris Une pluie fine Tombe sans bruit Tu es parti Sans un signe Sous le ciel atone Je reste là Sans comprendre L'eau d'hiver Attire notre romance Et fige nos visages Dans le halo De cette fin d'été Et je reste là Au bord de notre histoire Au passé délavé J'attends l'arc-en-ciel Dans le soleil de tes yeux Gabrielle BUREL 27/08/15

Attention ... Zone magique

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Dernière gerbe - Victor Hugo

"Oui, le tonnerre éclaire et gronde sous mon front, J’ai sous mon crâne obscur le gouffre et la tempête, Et l’indignation du flot que rien n’arrête ; J’ai dans mon coeur le roc et toute sa fierté ; Et je jette dans l’air un cri de liberté, J’insulte le brouillard des préjugés sans nombre, Je souffle un tourbillon de vérité sur l’ombre, Je lâche au vent mon. âme, et certes, j’ai ce droit, Puisque l’oiseau de mer vient voler sur mon toit." Victor Hugo Victor Hugo DERNIÈRE GERBE 1902 CXXVIII http://www.crisco.unicaen.fr/~stage/Verlaine/index.php?navigation=textesauteurs&auteur=HUG_27&code_text=HUG1684_6M  

RELEVÉ RELÈVE - Clément G Second

RELEVÉ RELÈVE Des migrateurs ont piétiné ici Entre deux vols du long pèlerinage Bientôt la mer aura fait son lissage –  Ainsi des mots Des noms aimés aussi  – On lit aux doigts hâtifs bien que précis Qu’ils n’ont pas eu le bel atterrissage Car la tempête étriquant les passages A fait oser de violents raccourcis Ces quelques-uns ont partagé une aise Petite et drue sous le fil des falaises Pour se garder dans le jour finissant Puis s’ébrouer quand le matin se lève Et  –  faisant corps avec le bleuissant Vent gris  –  signer    Absents de cette grève Clément G Second in Six sonnets des Oiseaux -Tirés de Mélaniques, Journal diffracté Sur Le Capital des Mots http://www.le-capital-des-mots.fr/2015/09/le-capital-des-mots-clement-g-second.html http://theblogofgab.blogspot.fr/2015/07/clement-g-second.html  

Fortune de mer ~ Gabrielle BUREL

Fortune de Mer La pluie cingle Le front de mer Crache les vérités Qui font mal La fin de tout Le renouveau Pour rien Même pas pour rire La pluie cingle Mon front et verse Mes larmes Dans le pot commun De cette fortune de mer Où sombrent Les désespoirs Gabrielle BUREL 13/09/15

Michel Eyquem de Montaigne

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13 septembre 1592 Décès de Michel Eyquem de Montaigne, philosophe et moraliste "J'aime mieux forger mon âme que la meubler"

Marais ~ Gabrielle BUREL

Marais Marais Au Deuil Lentement Déployé Entre deux eaux Battement Étouffé Sous les strates Végétales Surface Amortie Courant Dialysé Où roulent Les sédiments Mêlés au brun De tes yeux  Gabrielle BUREL 12/09/15

Ultime ~ Gabrielle BUREL

Ultime Dans le fatras des relations Établies consenties Énumération des cœurs En délire qui se délitent Ne pas être un numéro Qui défile Au fil de la Seine Au long des souvenirs Pas même l'ultime Dans la fanfare des mains Qui se serrent Puis se quittent Et se retrouvent Occasions joyeuses Émouvantes De silences sereins En paroles douces Ne pas être l'ultime Dans ton regard Toujours lire la flamme Sur tes lèvres Toujours partager le rire Sans début ni fin Nul bonjour ni adieu Juste te voilà Puis j'y vais D'un geste délié Jamais l'ultime Surtout pas la fin Gabrielle BUREL 12/06/15

Désert ~ Gabrielle BUREL

Désert Terre asséchée Vide de larmes Brûlées au feu Des drames Les rêves déracinés N'y poussent plus Planent exsangues Dans les airs Surchauffés Terre aride Voudrait vivre Ne le peut Tuez-la ! Abrégez son agonie Si lente Laissez revenir La brume bienfaisante Qui couvre d'un baume L'inhumanité Gabrielle BUREL  11/9/15

Affûts - Charles Juliet

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quitte-toi quitte-toi fais s'ébouler tes murs Lance ta vie sur les chemins en marche Jusqu'à user tes chaînes jusqu'à faire surgir en toi la patrie que tu cherchais et cette source qui aiguise l’œil le tient émerveillé Charles Juliet in Affûts

Un jour une femme... Edith Piaf

Le ciel bleu sur nous peut s’effondrer Et la terre peut bien s’écrouler Peu m’importe si tu m’aimes Je me fous du monde entier Tant que l’amour inond’ra mes matins Tant que mon corps frémira sous tes mains Peu m’importent les problèmes Mon amour, puisque tu m’aimes… J’irais jusqu’au bout du monde Je me ferais teindre en blonde Si tu me le demandais… J’irais décrocher la lune J’irais voler la fortune Si tu me le demandais… Je renierais ma patrie Je renierais mes amis Si tu me le demandais… On peut bien rire de moi, Je ferais n’importe quoi Si tu me le demandais… Si un jour la vie t’arrache à moi Si tu meurs, que tu sois loin de moi Peu m’importe, si tu m’aimes Car moi je mourrai aussi… Nous aurons pour nous l’éternité Dans le bleu de toute l’immensité Dans le ciel, plus de problèmes Mon amour, crois-tu qu’on s’aime ?... … Dieu réunit ceux qui s’aiment ! http://www.paroles.net/edith-piaf/paroles-hymne-a-l-amour Non! Rien de rien ... Non! Je ne

Réflexion ... Reflet

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Barque fantôme .... GB

Judith Gautier 1845 - 1917

Judith Gautier (1845 - 1917) Fille de Théophile Gautier et d'Ernesta Grisi, fut une célèbre femme de lettres française, née à Paris le 25 août 1845 et décédée le 26 décembre 1917. Elle est inhumée à Dinard dans le quartier de Saint-Énogat, lieu de sa maison, « Le pré aux oiseaux. » Théophile Gautier dira d’elle : « C'est le plus parfait de mes poèmes ». Judith Gautier rencontre le Japon et sa littérature comme sa peinture, pour la première fois, lors de l’exposition universelle de Londres en 1862 où elle va avec son père. Elle tient un salon littéraire où japonais et chinois sont souvent présents et font découvrir leur littérature. En 1882, le peintre japonais Hosui Yamamoto fera le portrait de Judith Gautier, premier portrait d’une européenne, et tableau célèbre au Japon. Proche de Mallarmé, qui aime la poésie japonaise, elle va traduire du japonais en 1885 le recueil de poèmes « Les poèmes de la libellule », après avoir été initiée aux langues orientales et notammen

Ton nom gravé ~ Gabrielle Burel

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Ton nom J'ai gravé ton nom Dans les coquillages De l'aube L'étoile libérée De l'étreinte Assombrit le ciel Sous le nuage effilé Une ancre brisée Seul vestige La vague désabusée Couvre de son sel Le mirage doux amer Les conques Soufflent Ton nom A l'infini Gabrielle Burel  10/09/2015

MIDIMINUIT 2015 - Nantes du 7 au 11 octobre

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Réflexion ... Edith Piaf

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Stendhal 1783 - 1842

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Première étreinte... - Poéme Enfin, souffrant plus mille fois que s'il eût marché à la mort, il entra dans le petit corridor qui menait à la chambre de madame de Rénal. Il ouvrit la porte d'une main tremblante et en faisant un bruit effroyable.

Un jour un peintre ... Rosa Bonheur 1822 - 1899

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Jean Lescure 1912 - 2005

A courir les saisons le vent ne s'use pas           C'était comme une nuit au milieu du silence           aucun regard pour marquer l'heure           aucune main pour la fraîcheur                  aucune source           seule au creux de la paume           un peu d'eau qui me regardait A soleil rouge vent promis à soleil vert la mort s'avance longtemps longtemps pour que paraisse à la pointe de tes doigts l'aile calme d'un mouchoir                  Le feu n'a pas raison du soir                  paraissez ombres de la mort                  de l'amour la maison garante                  raconte le divin silence Il y eut un moment le printemps parut respirer la peau des choses s'étonner plus tard elles attendaient encore que je leur parle le silence n'était pas assez grand                  Jardinières du jardin perdu                  les mains échappent aux saisons                                     Jean

Rafael Alberti 1902 - 1999

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Le terroriste, il regarde - Wislawa Szymborska

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Le terroriste, il regarde La bombe sautera dans le ber à treize heures vingt. Il n'est maintenant que treize heures seize. Certains auront le temps de sortir. Et d'autres d'entrer.

Réflexion ... Dominique Meens

La phrase écrite se déchire je ne suis qu'un instant perdu Dominique Meens - Vers

Déportation des Acadiens

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Le 3 septembre 1755, le lieutenant-colonel John Winslow lit en anglais la proclamation de déportation aux 418 hommes et jeunes garçons convoqués dans l'église Saint-Charles-des-Mines de Grand-Pré. C'est un huguenot bilingue du nom de Isaac Deschamps qui servit d'interprète à John Winslow auprès des Acadiens : 

Décompte ~ Gabrielle Burel

Décompte Silence sur les jours Nuits sans sommeil Défilent les heures Les pierres-secondes Ensevelissent Les rêves avortés Silence dans la nuit Jours sans espoir Défilent les heures Les pierres-secondes Couchent le temps Dans le désert Silence sans sommeil Jour et nuit Défilent les humeurs Empierrées Dans l'espace Sans réalité Gabrielle BUREL 02/09/2015

Hyéroglyphe - Charles Cros

Hyeroglyphe J’ai trois fenêtres à ma chambre : L’amour, la mer, la mort, Sang vif, vert calme, violet. Ô femme, doux et lourd trésor ! Froids vitraux, odeurs d’ambre. La mer, la mort, l’amour, Ne sentir que ce qui me plaît… Femme, plus claire que le jour ! Par ce soir doré de septembre, La mort, l’amour, la mer, Me noyer dans l’oubli complet. Femme! femme! cercueil de chair ! Charles Cros,  Le collier de griffes

C'est la rentrée !

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" Tu me dis, j'oublie Tu m'enseignes, je me souviens Tu m'expliques, j'apprends " Benjamin Franklin

Le Roi est mort ! 1er septembre 1715

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