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Affichage des articles du janvier, 2015

Prière à l'inconnu - Supervielle

Voilà que je me surprends à t’adresser la parole, Mon Dieu, moi qui ne sais encore si tu existes Et ne comprends pas la langue de tes églises chuchotantes. Je regarde les autels, la voûte de ta maison, Comme qui dit simplement: voilà du bois, de la pierre, Voilà des colonnes romanes. Il manque le nez à ce saint. Et au-dedans comme au-dehors, il y a la détresse humaine. Je baisse les yeux sans pouvoir m’agenouiller pendant la messe, Comme si je laissais passer l’orage au-dessus de ma tête. Et je ne puis m’empêcher de penser à autre chose. Hélas ! j’aurai passé ma vie à penser à autre chose. Cette autre chose, c’est encore moi. C’est peut-être mon vrai moi-même. C’est là que je me réfugie. C’est peut-être là que tu es. Je n’aurai jamais vécu que dans ces lointains attirants. Le moment présent est un cadeau dont je n’ai pas su profiter. Je n’en connais pas bien l’usage. Je le tourne dans tous les sens, Sans savoir faire marcher sa mécanique difficile. Mon Dieu, je ne

À jamais ~ Gabrielle Burel

À jamais Je suis fatigué   J'ai trop voyagé   Mes pas n e me portent plus   Nulle part   J'ai tant marché J'ai tant vécu   Mon cœur n e se souvient plus De rien J'ai trop couru les chimères   J'ai trop connu les illusions   Les rêves ne me parlent plus Et toi   Tu me reviens   Farandole de soleil   Et toi   Tu m'enlèves   De mon exil volontaire Prends ma main   Gavotte des montagnes   Endiablée cadencée   Toi qui crois en moi   À jamais © Gabrielle Burel septembre 2014

Fabrice Farre

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"Je m'en remets aux blessures de mes chaussures" Fabrice Farre - Histoire in Le Chasseur Immobile

Au creux de la dune ~ Gabrielle Burel

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Stéphane Mallarmé - 1842 1898

Brise marine La chair est triste, hélas ! et j'ai lu tous les livres. Fuir ! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres D'être parmi l'écume inconnue et les cieux ! Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe Ô nuits ! ni la clarté déserte de ma lampe Sur le vide papier que la blancheur défend Et ni la jeune femme allaitant son enfant. Je partirai ! Steamer balançant ta mâture, Lève l'ancre pour une exotique nature ! Un Ennui, désolé par les cruels espoirs, Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs ! Et, peut-être, les mâts, invitant les orages, Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots ... Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots !

La mort n'est rien

L a  m o r t  n ' e s t  r i e n La mort n'est rien, je suis seulement passé, dans la pièce à côté. 

Danser la vie ~ Gabrielle Burel

http://www.falbalapat.com/pages/gabrielle-burel-24.html

Deux poèmes ~ Gabrielle Burel sur Diérèse et les deux Siciles

http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/2015/01/13/deux-poemes-de-gabrielle-buren-5533071.html Deux poèmes de Gabrielle Burel  De Gabrielle Burel, ces poèmes marins, où l'âme dérive au gré de ses errances, côtoyant la merveille... pas un seul signe de ponctuation ne l'entrave, diastole, systole, le souffle seul, inépuisable, en majesté quand chuchote à l'oreille la conque, écoutez-la :        

Silence 2 ~ Gabrielle Burel sur La Cause Littéraire

http://www.lacauselitteraire.fr/silence

Errances ~ Gabrielle Burel

http://www.falbalapat.com/pages/gabrielle-burel-23.html Également dans la revue Le pot à mots n* 2

2015

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A tous: Meilleurs voeux & créativité Tout en poésie !