Poésie ininterrompue Allez donc pleurer ou rire Dans ce monde de buvard Prendre forme dans l’informe Prendre empreinte dans le flou Prendre sens dans l’insensé Dans ce monde sans espoir Si nous montions d’un degré Eluard
Il y a des douleurs Qu’on n’ose pas écrire Tout comme un blasphème Qu’on n’ose pas dire L’orgueil fait rempart, Dignité oblige On ne peut hurler . . . Alors on soupire Des peines confinées Qui se refusent au partage Et les mots frileux A la vue des pages Une larme réticente, S’accrochant aux cils Pour en vain, prétendre Avoir du courage Il est des moments Où seul le silence Sait si bien décrire Nos peines et souffrances Le cœur qui gémit, L’âme en désarroi On entend la voix Patience . . . patience Il y a aussi des jours Où l’on est plus rien Où l’on est tout seul Même parmi les siens Où on fait aller Bien que tout va mal En simule le sourire On leur dit qu’on va bien On se dit que ça passera Et on l’espère bien Azifer 12/04/2016 Fb
Coup de foudre Ils sont tous deux convaincus d’être unis par un sentiment inattendu. C’est beau, une telle certitude mais l’incertitude est plus belle encore. Ils ne se connaissaient pas avant, et ils croient qu’il ne s’est jamais rien passé entre eux. Mais qu’en pensent les routes, les marches, les couloirs, où depuis longtemps ils pouvaient se croiser? Je voudrais leur demander s’ils se souviennent – d’un face à face, un jour peut-être dans une porte à tambour? un « excusez-moi » dans la foule? un « vous avez fait un faux numéro » dans le combiné? – mais je connais la réponse. Non, ils ne se souviennent pas. Ils seraient très surpris d’apprendre que depuis longtemps déjà le hasard jouait avec eux. Pas encore tout à fait prêt à se changer en destin, il les rapprochait, les éloignait, leur coupait la route et, étouffant un petit rire, s’écartait d’un bond. Il y eut des signes, des signaux, indéchiffrables, mais peu importe. Il y a tr...
GEORGES PERROS MARINES Toi qui dans la halte d’une journée peut-être difficile As choisi de lire Plutôt que d’écouter, ou de voir N’as-tu pas la télévision Je veux que ce soit donc par amour De ce pays à l’extrême-ouest de l’Europe De cette Europe fatiguée Dans les restes prestigieux de laquelle Les hommes se tuméfient Se heurtent, se font mal Comme papillons en folie Que menace l’obscurité Les lampes du bonheur d’être homme S’éteignent une à une Soufflées par le mauvais vent de la mort D’une mort que nous ne voulons pas Puisque nous respirons toujours Puisque nous avons des amis Avec lesquels ne pas tuer le temps Cet immortel Mais le fondre A la chaleur humaine Puisque les femmes nous sont toujours désirables Et qu’avec elles pas mal d’entre nous Faisons encore des enfants A tout le moins européens Pourquoi ce deuil prématuré ? Je t’invite à te recueillir A t’introduire A l’intérieur de cette région en toi Restée vierge Cette région de confidence indicible Que le rêv...
Ma contribution à l'œuvre Écume battante de Maho Chant Rendez-vous au coin d'une étoile Juste un vol avec toi Sur une déferlante Raser l'océan Écume battante Gabrielle BUREL
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