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Affichage des articles du janvier, 2018

Un jour un peintre ... Jean-François Millet 1814 1875

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Jean-François Millet (1814-1875) Eglise de Gréville 1871/74 Des glaneuses 1857   L'angélus 1859  Un semeur 1850  Un vanneur 1848  Les planteurs de pommes de terre 1861 La récolte des pommes de terre  1855                          Bergère avec son troupeau 1864   Printemps 1873  La mort et le bûcheron 1859 La Mort et le Bûcheron "Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée, Sous le faix du fagot aussi bien que des ans Gémissant et courbé marchait à pas pesants, Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée. Enfin, n'en pouvant plus d'effort et de douleur, Il met bas son fagot, il songe à son malheur. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ? En est-il un plus pauvre en la machine ronde ? Point de pain quelquefois, et jamais de repos. Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts, Le créancier, et la corvée Lui font d'un malheureux la peinture achevée. Il appelle la mort, elle vient sans tarder, Lui demand

Je ne sais pourquoi... Verlaine

"Je ne sais pourquoi Mon esprit amer D’une aile inquiète et folle vole sur la mer. Tout ce qui m’est cher, D’une aile d’effroi Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi? Mouette à l’essor mélancolique, Elle suit la vague, ma pensée, A tous les vents du ciel balancée, Et biaisant quand la marée oblique, Mouette à l’essor mélancolique. Ivre de soleil Et de liberté, Un instinct la guide à travers cette immensité. La brise d’été Sur le flot vermeil Doucement la porte en un tiède demi-sommeil. Parfois si tristement elle crie Qu’elle alarme au loin le pilote, Puis au gré du vent se livre et flotte Et plonge, et l’aile toute meurtrie Revole, et puis si tristement crie! Je ne sais pourquoi Mon esprit amer D’une aile inquiète et folle vole sur la mer. Tout ce qui m’est cher, D’une aile d’effroi Mon amour le couve au ras des flots. Pourquoi, pourquoi?" Paul Verlaine in Sagesse http://www.poesie-francaise.fr/paul-verlaine-sagesse/

Réflexion

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Zone - Guillaume Apollinaire

Zone Guillaume Apollinaire À la fin tu es las de ce monde ancien Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin Tu en as assez de vivre dans l’antiquité grecque et romaine Ici même les automobiles ont l’air d’être anciennes La religion seule est restée toute neuve la religion Est restée simple comme les hangars de Port-Aviation Seul en Europe tu n’es pas antique ô Christianisme L’Européen le plus moderne c’est vous Pape Pie X Et toi que les fenêtres observent la honte te retient D’entrer dans une église et de t’y confesser ce matin Tu lis les prospectus les catalogues les affiches qui chantent tout haut [ 8 ] Voilà la poésie ce matin et pour la prose il y a les journaux Il y a les livraisons à 25 centimes pleines d’aventures policières Portraits des grands hommes et mille titres divers J’ai vu ce matin une jolie rue dont j’ai oublié le nom Neuve et propre du soleil elle était le clairon Les directeurs les ouvriers et les belles sténo-dactylograp

Le dit de Heichû

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Le dit de Heichû C’est une étrange aventure que le destin posthume de Taira no Sadafumi, surnommé Heichû. Dès son vivant peut-être, et en tout cas pendant les quelques décennies qui suivirent sa mort, il avait été en passe de personnifier, pour le Japon, l’un de ces archétypes du « héros d’amour » qui en Occident ont nom Tristan ou Don Juan, avant que de sombrer dans un oubli à peu près total pour près d’un millénaire. Ce n’est qu’en 1931 que l’on découvrit un manuscrit complet, et ce fut une révélation : le personnage de Heichû sortait enfin de l’ombre, et les lettres japonaises retrouvaient un chef-d’œuvre, formé d’une suite de petites nouvelles écrites aux environs de 950, et dont la succession constituait un véritable roman, lequel fournit le « chaînon manquant » de l’histoire de la genèse du récit romanesque. La figure quasi légendaire de Heichû inspirera jusqu’à notre époque des écrivains tels que Akutagawa ou Tanizaki. http://editions-verdier.fr/livre/le-dit-de

Sei Shônagon

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Notes de Chevet http://pedagogie.ac-toulouse.fr/ash65/images/formation/listes_sheishonagon.pdf https://www.franceculture.fr/emissions/carnet-nomade/notes-de-chevet-de-sei-shonagon https://fr.wikipedia.org/wiki/Sei_Sh%C5%8Dnagon https://fr.wikipedia.org/wiki/Notes_de_chevet

Contes d'Ise

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Contes d'Ise https://www.notesdumontroyal.com/note/18 http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Connaissance-de-l-Orient/japonaise/Contes-d-Ise https://fr.wikipedia.org/wiki/Ise_monogatari

Le dit de Genji

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Le dit de Genji Murasaki Shikibu https://sites.google.com/site/suppwycathe/le-dit-du-genji-76231052

Izumi-shikibu

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Izumi- shikibu Journal et poèmes Temps qui passe pluie qui tombe ne font que nous révéler notre triste sort grosses de ces longues pluies puissent les eaux m'emporter (journal p 48) "En ce monde il est une chose bien étrange que tout en pensant que vivre et souffrir ne vaut l'on puisse à la vie tenir" (Poème p 119) http://www.cave-a-poemes.org/page.php?id=1137 https://blogs.mediapart.fr/demandre/blog/090413/une-rebelle-la-cour-izumi-shikibu https://www.notesdumontroyal.com/note/128 https://fr.wikipedia.org/wiki/Izumi_Shikibu

Dame Ise

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Résumé A la fin du IXe siècle, de sombres complots obscurcissent l'horizon politique au Japon. L'Empereur Uda, qui aime les plaisirs des sens autant que ceux de l'esprit, décide de se tenir éloigné des intrigues de palais pour se consacrer à la création artistique, et s'entoure de poètes, de calligraphes et de peintres de talent qui feront briller l'art japonais d'un éclat nouveau. Parmi ces artistes, Dame Ise, poétesse admirée pour ses prouesses techniques et ses acrobaties verbales, chante l'amour avec ironie, mélancolie ou résignation. C'est un choix de ses poèmes que nous donne à lire Renée Garde, qui tente de retracer la vie et l'univers mental de la poétesse à partir des éléments romancés que nous a laissés son Recueil personnel, et de ce que l'on sait aujourd'hui de son époque. http://www.revue-tanka-francophone.com/livres_tanka.htm Déjà présente dans le Man.yô-shû, la notion de mono no aware (émotion suscitée pa

Patrick Simon

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http://www.patricksimon.com/poesie/tanka.htm http://www.patricksimon.com/poesie.htm https://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Simon_%28po%C3%A8te%29

Alhama Garcia

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Journal des lisières       Tanka http://www.lacauselitteraire.fr/tag/Alhama-Garcia/ http://www.recoursaupoeme.fr/alhama-garcia/

Buson

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"Vers la fin de sa vie. Buson a abandonné totalement la peinture, pour se consacrer exclusivement à la poésie. Il enseignait à ses élèves la nécessité d'étudier respectueusement les oeuvres du passé pour en dégager les idéaux des grands maîtres. Pour lui, il n'était de vraie poésie que dans une symbiose harmonieuse avec le monde - un monde appréhendé dans une constante égalité d'humeur permettant de composer les haïku dans cette disposition particulière de l'esprit, proche de la dévotion esthétique, qui leur donne,  par-delà leur apparente banalité, leur vrai sens. Pour Buson, le poète ne peut atteindre le lyrisme qu'à partir d'une sensibilité authentique liée à ce calme et profond sentiment de la fugacité du temps.  (...) ces trois vers ne deviendront poésie en soi que sous l'impulsion de Bashô: le haïku, par sa simplicité même, par la vacuité qu'il ouvre dans la matière du monde, débouche sur un instant de lumière qui prélude à l'éveil. Le

Ryôkan

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La Rosée d'un lotus RYÔKAN et Teishin Même étourdiment ne fais plus mal à personne singe que tu es tu n'en subirait pas moins la conséquence des actes En ces monts boisés j'assemblerai des rondins ainsi la vieillesse annoncée rencontrera sur sa route une barrière Il faudrait alors savoir dégager l'esprit mais point de remède Dedans les pensers contraires où s'entretient le désordre Avoir longue vie tel fut certes mon souhait Qu'à ce point le monde finirait par changer voilà ce que j'ignorais Ainsi retiré du monde ce qu'il m'en semble Dans l'immensité la pluie est là pour qu'il pleuve le vent est là pour qu'il vente (Avertissement) "Ryôkan utilise ici trois formes en usage dans l'ancienne poésie purement japonaise (uta) - Le quintil (waka) de 31 syllabes, en 5 vers combinés selon la formule 5-7-5-7-7 - Le sizain (sedôka), de 38 syllabes, en 6 vers combinés selon la formule 5-7-7-5-7-7

Tanikawa - L'ignare

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.   http://www.lelitteraire.com/?p=12691   http://www.recoursaupoeme.fr/tanikawa-shuntaro-lignare/   http://fracasdumonde.blogspot.fr/2016/09/shuntaro-tanikawa-lignare.html   https://fr.wikipedia.org/wiki/Shuntar%C5%8D_Tanikawa    https://www.plathey.net/livres/japon/shuntaro.html   http://data.bnf.fr/14569658/shuntaro_tanikawa/   http://culture.uliege.be/jcms/prod_814586/fr/shuntaro-tanikawa  

Poème n* 5 Cerf avec les érables

Au fond de la montagne, se frayant un chemin à travers les feuilles d’érables, le cerf pousse un cri. Que l’automne est triste en l’entendant ! Sarumaru Taïfu http://karuta.fr/poeme-005/ http://karuta.fr/waka-explications/ Qu’est-ce qu’un waka ? 2016-06-06   Le waka (和歌, « poème japonais ») regroupe un ensemble de plusieurs formes de poésies traditionnelles japonaises depuis l’antiquité. Parmi les formes les plus connues, le chūka (長歌, « poème long ») et le tanka (短歌, « poème court »), seule cette dernière resta employée à l’aube de l’époque de Heian. C’est pourquoi le terme waka désigne communément un tanka depuis le septième siècle. Le tanka est une forme poétique composée d’un texte sans rime de trente-et-une mores réparties en cinq vers. Le texte est construit en deux parties, la seconde venant conforter la première. La première partie appelée kami-no-ku (上の句, « section haute ») est un tercet suivant un rythme de 5-7-5 mores. La seconde

BASHO

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5 / 7 / 5 https://fr.wikipedia.org/wiki/Sarumino Livre I - Hiver Livre II -  Eté Livre III - Automne Livre IV - Printemps Livre V  Première averse  Lune d'été  Du seau à lessive  Prunier jeunes herbes Livre VI  Notes de la demeure d'illusion  Inspiré par les notes  Le journal de l'accoudoir Postface de Jôsô  (Introduction René Sieffert) (...) il (Bashô) insistera tout particulièrement sur trois qualités que doit comporter la poésie : sabi , la "patine", karumi, la "légèreté" (l'absence de lourdeur), kokkei , le "cocasse" [ cf à ce sujet: Notes de Koyraï et les Trois livres de Tohô ] Rappelons seulement que le sabi est l'émotion que suscite la constatation, que l'on peut faire à chaque instant, que le temps dégrade tout ce qui nous entoure, et singulièrement tout ce qui vit, l'arbre comme la fleur, l'homme aussi bien que la cigale. L'essence du sentiment esthétique, le principe même de l

Haïku

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" Le haïku fixe le mouvement, nomme l'éphémère, montre l'à peine visible. Le haïku est l'ultime parole avant le silence" Pascal Senk ( Leduc.s)  Le haïku : mode d'emploi Apprendre Le comptage des syllabes Formellement, le haïku est une poésie composée de trois vers de respectivement 5, 7 et 5 syllabes. En japonais... Mais en japonais, il s'agit plutôt de temps.Une syllabe peut être longue ou brève. On compte plutôt en mores (onjii en japonais), dont la durée est équivalente à une voyelle brève.  Par exemple Tokyo est composé de deux syllabes to-kyo, l'une et l'autre longue et donc quatre mores to-o-kyo-o. une voyelle brève compte pour une more. une voyelle longue pour deux mores une consonne géminée vaut une more la nasale n en clôture de syllabe compte pour une more La raison des 17 temps est liée à la durée de l'élocution. Un haïku doit pouvoir être lu, à haute voix, en une

Le Tanka

https://loncledan.wordpress.com/definitions-de-tanka-haiku-et-senryu/ Modernité du tanka : La modernité s’exprime sur le fond (le choix de sujets contemporains) mais aussi sur la forme, en développant le principe du shasei (le croquis sur le vif). Quant à la forme, elle reste un poème bref, fixe, de 31 syllabes, ou sons.4 Principes du tanka Hisayoshi Nagashima, co-fondateur de la Revue du tanka international, créée en octobre 1953 avec Jehanne Grandjean, écrivait ceci à propos du tanka : " Le mot Tanka signifie poème court. Il se compose de 5 vers alternés de 5, 7, 5, 7, 7 syllabes, soit un tout de 31 syllabes. Ceci est sa particularité… Autrement dit cette forme est faite pour exprimer ce sentiment momentané mais qui peut être profond, philosophique ou douloureux…. Les mots qui le composent doivent être musicaux… " Et pour accéder à l’écriture du tanka, nous nous réfèrerons à

Comédie ~ Gabrielle Burel

Comédie psychédélique Depuis quand êtes-vous triste Demande-t-il stylo en appel Depuis longtemps déjà Depuis que les mouettes Stoppent leur vol sur la décharge Depuis que l’aimé meurt sans mot dire Depuis que les pilules bâillonnent les passions Depuis que les fleurs ne sentent plus Depuis que les heures sont comptées Depuis que les hommes se noient sans maudire Depuis que la nature a perdu sa voix Depuis que le bonheur est en apnée Depuis toujours bien sûr Pourquoi  Gabrielle Burel 11/01/2018

Le chat l'Ankou et le Maori - Michel Rio

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Un très joli conte :-) tombé dans mon soulier (verni)     « Jules Joseph Chamsou était un chat à quatorze rayures et trois prénoms, de la famille féline Tabby (son état civil complet était donc Jules Joseph Chamsou Tabby), pas mal du tout de sa personne. En d’autres termes, c’était un très beau grand fort chat. » M. R. Renouant avec l’art du conte, Michel Rio nous entraîne aujourd’hui sur les traces du chat qui, lassé de sa crêperie, décide d’aller voir si tous les lieux se valent. Au gré de ses tribulations sur les chemins de sa Bretagne natale, Jules Joseph Chamsou comprend bien vite que, livré à lui-même, il ne lui sera pas si facile de trouver sa pitance. Mais sa malice et son audace raisonneuse le tireront de bien des mauvais pas, et il nouera même quelques amitiés, notamment avec les korrigans de la lande, à qui il chantera un branle. Répondant au charme et à la verve du conte, les dessins de Marie Belorgey, par leur précision et leur mystère conjugués, i

Gabrielle blog ou la plume de G

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La plume de G Je sais qui je suis D'où je viens Où je vais Je sais surtout Que je n'ai rien demandé Sinon où était la sortie De ce cinéma Désenchanté Gabrielle Burel So long 01/18

Gommage ~ Gabrielle Burel

Gommage Mémoire en rade Des notes collantes Un peu partout De questions techniques sans réponse Aux réponses absurdes sans question Je m'oublie Sur le quai d'une gare Sous l'abri-bus Au fond d'un bistrot Comme on laisse son journal sur la banquette Je me perds Sur le trottoir Dans le square Sans idée ou rêve Ni le caniveau ni le ciel N'indiquent de chemin Je ne te connais plus Mon étoile noircie Amorce la descente filante Faites un vœu Amoureux De la dernière étincelle Gabrielle Burel 9/1/18 in Comme en poésie n° 73 - Mars 2018

L'arbre des amis - Borges

L'Arbre des Amis Il existe des personnes qui nous rendent heureux dans la vie, par le simple hasard de les avoir rencontrées sur notre chemin. Quelques-unes parcourent le chemin en entier à nos côtés, et voient passer beaucoup de lunes, mais il en est d'autres que nous voyons à peine, d'un pas à l'autre. Toutes, nous les appelons amies, et il en est plusieurs sortes. Chaque feuille d'un arbre pourrait caractériser un de nos amis. Les premiers à éclore du bourgeon sont notre papa et notre maman qui nous enseignent ce qu'est la vie. Ensuite, viennent les amis frères, avec lesquels nous partageons notre espace pour qu'ils puissent fleurir comme nous. Nous en arrivons à connaître toute la famille des feuilles, nous la respectons et lui souhaitons du bien. Mais le destin nous présente d'autres amis, ceux dont nous ne savions pas qu'ils allaient croiser notre chemin. Parmi ceux-là, il y en a beaucoup que nous appelons amis de l'âme,

Le bruit des cabarets, la fange du trottoir - Verlaine

Le bruit des cabarets, la fange du trottoir, Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir, L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues, Qui grince, mal assis entre ses quatre roues, Et roule ses yeux verts et rouges lentement, Les ouvriers allant au club, tout en fumant Leur brûle-gueule au nez des agents de police, Toits qui dégouttent, murs suintants, pavé qui glisse, Bitume défoncé, ruisseaux comblant l'égout, Voilà ma route — avec le paradis au bout. Paul Verlaine.  http://www.poesie-francaise.fr/paul-verlaine-la-bonne-chanson/

Puisque l'aube grandit - Verlaine

Puisque l'aube grandit, puisque voici l'aurore, Puisque, après m'avoir fui longtemps, l'espoir veut bien Revoler devers moi qui l'appelle et l'implore, Puisque tout ce bonheur veut bien être le mien, C'en est fait à présent des funestes pensées, C'en est fait des mauvais rêves, ah ! c'en est fait Surtout de l'ironie et des lèvres pincées Et des mots où l'esprit sans l'âme triomphait. Arrière aussi les poings crispés et la colère A propos des méchants et des sots rencontrés ; Arrière la rancune abominable ! arrière L'oubli qu'on cherche en des breuvages exécrés ! Car je veux, maintenant qu'un Être de lumière A dans ma nuit profonde émis cette clarté D'une amour à la fois immortelle et première, De par la grâce, le sourire et la bonté, Je veux, guidé par vous, beaux yeux aux flammes douces, Par toi conduit, ô main où tremblera ma main, Marcher droit, que ce soit par des sentiers de mousses Ou que rocs et caill

L'homme et le caillou - Reda

L'homme et le caillou « J’aime le bas d’ici : je ramasse un caillou Quelconque. Il a déjà cinq cents millions d’années Et survivra longtemps aux races condamnées – À la nôtre. Partir ? Vous voulez qu’on aille où ? Je tiens ce bout de rien dans ma main peu-de-chose. Je le palpe, le flaire, en très lointain neveu Des durs qui l’ont cogné pour en tirer du feu, Mais il reste confit dans sa lourde ankylose. Je le médite. Il se réchauffe. Je dirai, Quand j’entendrai tonner : « Qu’as-tu fait pour ton proche ? » - Seigneur, j’ai réchauffé cet orphelin de roche, Quelque part dans un terrain vague. Mais juré : C’est lui qui m’a jeté quand il a vu ma poche. »  Jacques Réda

MACHADO -  Jamais je n'ai cherché la gloire

Jamais je n’ai cherché la gloire Ni voulu dans la mémoire des hommes Laisser mes chansons Mais j’aime les mondes subtils Aériens et délicats Comme des bulles de savon. . J’aime les voir s’envoler, Se colorer de soleil et de pourpre, Voler sous le ciel bleu, subitement trembler, Puis éclater. . À demander ce que tu sais Tu ne dois pas perdre ton temps Et à des questions sans réponse Qui donc pourrait te répondre? . Chantez en chœur avec moi : Savoir? Nous ne savons rien Venus d’une mer de mystère Vers une mer inconnue nous allons Et entre les deux mystères Règne la grave énigme Une clef inconnue ferme les trois coffres Le savant n’enseigne rien, la lumière n’éclaire pas Que disent les mots? Et que dit l’eau du rocher? . Voyageur, le chemin Ce sont les traces de tes pas C’est tout ; voyageur, Il n’y a pas de chemin, Le chemin se fait en marchant Le chemin se fait en marchant Et quand tu regardes en arrière Vois le sentier que jamais Tu ne dois à

Hiver ~ Gabrielle Burel

Hiver Tandis que se dégage Le jour L'hiver étire de ses doigts glacés Le rideau de brume Sous le ciel blanc Dans cet univers informe La neige Vierge de pas Couvre le sol de cristaux Qui attendent la lumière Pour rayonner de mille feux Ainsi je t'espère Au creux de ma nuit Le front contre la vitre Couverte du givre Des solitudes Gabrielle Burel in Lichen 10 - janvier 2017

Réflexion... Maître Eckhart

« Le temps, c'est ce qui se transforme et se diversifie, l'éternité se maintient dans sa simplicité » Maître Eckhart