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Affichage des articles du avril, 2017

Les Contes de Basse-cour sur Mer

Fido Fido ! Fido ! Où est-il encore passé ? Ah le voilà ? Non c'est Achille... Va chercher Fido Ah Fido ! Au pied ! Et le chien penaud Accourt Poussé par Achille Le mouton ………… Les Pipelettes Les Pipelettes Coquettes Caquettent La plume ébouriffée Interloquées Qui a volé leurs oeufs ! Où pondre encore ? Certainement pas Dans ce poulailler Si douillet Vite dans le fossé À la dure En liberté ! Les Pipelettes Coquettes Caquettent On ne prendra plus leurs oeufs Gabrielle Burel Extraits de Les contes de Basse-cour sur Mer

Marc-Edouard NABE

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Ma honte...

" Ma honte croît avec le temps Lorsque je vois en ces jours blêmes Appeler chant Un mal suprême. Ce tapage dont on farcit La tête quand tout un pays Vomit les livres et se jette Sur pique et baïonnette, Tout ce tapage, est-il décent De l'appeler un chant ? " Boris Pasternak in Haute Maladie

De la pluie ~ Gabrielle Burel

:)  A Cl De la pluie Ce besoin Irrépressible A cloche-pied Dans le chemin boueux De sauter dans les flaques Comme avant Comme enfant Rêver de marcher sur l'eau Et toucher le fond Gabrielle Burel 26/04/2017

Avril ~ Gabrielle Burel

Avril Un fil suffit Rouge-gorge Gorge blanche Un fil en moins Avril frileux Gabrielle Burel 25/04/17

Nuits partagées ~ Paul Eluard

" On transforme sa main en la mettant dans une autre " Nuits partagées - Poéme Poéme / Poémes d'Paul Eluard Au terme d'un long voyage, je revois toujours ce corridor, cette taupe, cette ombre chaude à qui l'écume de mer prescrit des courants d'air purs comme de tout petits enfants, je revois toujours la chambre où je venais rompre avec toi le pain de nos désirs, je revois toujours ta pâleur dévêtue qui, le matin, fait corps avec les étoiles qui disparaissent. Je sais que je vais encore fermer les yeux pour retrouver les couleurs et les formes conventionnelles qui me permettent de t'aborder. Quand je les rouvrirai, ce sera pour chercher dans un coin de la pièce l'ombrelle corruptible à manche de pioche qui me fait redouter le beau temps, le soleil, la vie, car je ne t'aime plus au grand jour, car je regrette le temps où j'étais parti à ta découverte et le temps aussi où j'étais aveugle et muet devant l'univers incompréhensible et le s

Gabrielle Burel ~ 3 textes dans Revue Cabaret

Le mémorial Entrez, descendez, allez vers la mer Vous voilà confinés dans la cale d'un négrier Un de ceux éparpillés sur l'esplanade Qui brillent de tous leurs feux Fiers de leur nom et de leur destinée Entendez le bruit de l'eau contre les flancs du navire Entendez la chute des corps balancés par-dessus bord Ecoutez la mélopée de la femme jamais asservie Le chant lancinant des tambours qui l'accompagnent Pardonnez, refusez la folie mercantile Pleurez enfin l'atroce souffrance enchaînée Écrire Elle respire les chemins creux Emplis de nuages déversés Traverse les bruyères Irisées sous l'ondée Puis enfile les perles de pluie Comme autant de poésies Et soutire au soleil Un arc-en-ciel Fichu texte Fichu texte s'enlise s'enligne s'indigne s'entortille s'éparpille Semoule de mots sans rive ni mise Ah sur le bout de la langue le concentré d'émotions en boutique en boîte en rade Suites illogiques broutilles essentielles Le brouillar

La rumeur par les auteurs

La rumeur Tout peut sortir d'un mot qu'en passant vous perdîtes. Tout, la haine et le deuil! Et ne m'objectez pas Que vos amis sont sûrs et que vous parlez bas Écoutez bien ceci: tête-à-tête, en pantoufle, Portes closes, chez vous, sans un témoin qui souffle, Vous dites à l'oreille au plus mystérieux De vos amis de cœur, ou, si vous l'aimez mieux, Vous murmurez tout seul, croyant presque vous taire, Dans le fond d'une cave trente pieds sous terre, Un mot désagréable à quelque individu; Ce mot que vous croyez qu'on n'a pas entendu, Que vous disiez si bas dans un lieu sourd et sombre, Court à peine lâché, part, bondit, sort, de l'ombre! Tenez, il est dehors! Il connaît son chemin Il marche, il a deux pieds, un bâton à la main. De bons souliers ferrés, un passeport en règle; Il vous échappe, il fuit, rien ne l'arrêtera. Il suit le quai, franchit la place, et coetera, Passe l'eau sans bateau dans la maison des crues Et va, t

Je travaille Victor Hugo

Je travaille "Amis, je me remets à travailler ; j'ai pris Du papier sur ma table, une plume, et j'écris ; J'écris des vers, j'écris de la prose ; je songe. Je fais ce que je puis pour m'ôter du mensonge, Du mal, de l'égoïsme et de l'erreur ; j'entends Bruire en moi le gouffre obscur des mots flottants ; Je travaille. Ce mot, plus profond qu'aucun autre, Est dit par l'ouvrier et redit par l'apôtre ; Le travail est devoir et droit, et sa fierté C'est d'être l'esclavage étant la liberté. Le forçat du devoir et du travail est libre. Mais quoi ! penseur, tu vas remettre en équilibre Au fond de ton esprit, qu'occupaient d'autres soins, L'idée avec le mot, le plus avec le moins ! De la prose ! pourquoi ? des vers ! pourquoi ? des rimes ! Des phrases ! A quoi bon ? A quoi bon les abîmes, Les mystères, la vie et la mort, les secrets De la croissance étrange et sombre des forêts Et des peuples, et l'

Gabrielle Burel in Digor 4

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Là-bas Voir aussi, Revue Digor : https://theblogofgab.blogspot.fr/2016/02/coup-de-coeur-revue-digor.html

Sortie ~ Gabrielle Burel

Sortie Temps gris à pluie Hantise des coiffeurs Avez-vous un parapluie Mais oui mais oui Dans ma pochette Voyons... Sous ce sac à provisions Cet étui à lunettes Ce portefeuille Ces lettres à poster Ces revues ce recueil Ce... Ah il ne pleut plus Au revoir ! " Gabrielle Burel 01/04/17