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Affichage des articles du décembre, 2018

2019

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Neruda Odes

Pablo Neruda extrait de Odes et germinations. Nous avons dû ma sauvageonne, Nous ressaisir du temps perdu, Et revenir sur nos pas, pour de baiser en baiser, Abolir la distance de nos vies, Récupérant ici, Ce que sans joie, nous avions donné, Découvrant là, le chemin secret, Qui rapprochait tes pas des miens, Et ainsi sous ma bouche,voici que tu revois, La plante insatisfaite de ta vie, qui allonge ses racines, Vers mon coeur, et vers son attente. Une à une, les nuits entre nos villes séparées, S’ajoutent à la nuit qui nous unit. Le jour de chaque jour, sa flamme ou son repos, Soustraits au temps, elles nous livrent, Et ainsi se trouve exhumés, Dans l'ombre ou la clarté notre trésor, Et ainsi nos baisers, embrassent-ils la vie, Tout l'amour se tient enclos dans le nôtre, Toute la soif, s'achève dans notre enlacement. Nous voici enfin face à face, nous nous sommes trouvés, Rien n'a été perdu. Et lèvre à lèvre, nous nous

Réflexion... Anaïs Nin

"Et je me souviens brusquement de ce que lui avait écrit une femme qu'il n'avait pas réussi à aimer :"Quand tu seras sûr de m'aimer à cent pour cent, fais le moi savoir." requête banale, sans imagination. Il ne s'agit pas d'insuffisance ou d'impuissance affective; de toute façon, pour un artiste, tout est insuffisant. Une vraie malédiction. L'intensité - une vie incandescente - ne peut elle être trouvée que dans la création ? Oui. Et la création a besoin de cette vie incandescente . Aussi suis-je condamnée à déborder dans la vie comme dans l'imagination. Ceux qui peuvent réguler leur température, qui peuvent rester passifs, neutres, critiques - tous ces gens sains - qu'est ce que je pense d'eux ? Il est bon qu'ils existent. Mais je préfère ma maladie." Anaïs  NIN - Journal.

Réflexion... Bukowski

“Il y a assez de traîtrise, de haine, de violence, d’absurdité dans l’être humain moyen pour approvisionner à tout moment n’importe quelle armée. Les plus doués pour le meurtre sont ceux qui prêchent contre. Les plus doués pour la haine sont ceux qui prêchent l’amour. Et les plus doués pour la guerre sont ceux qui prêchent la paix. Méfiez-vous de l’homme moyen, de la femme moyenne. Méfiez-vous de leur amour. Leur amour est moyen, recherche la médiocrité. Mais il y a du génie dans leur haine. Il y a assez de génie dans leur haine pour vous tuer, pour tuer n’importe qui. Ne voulant pas de la solitude, ne comprenant pas la solitude, ils essaient de détruire tout ce qui diffère d’eux. Étant incapables de créer de l’art, ils ne comprennent pas l’art. Ils ne voient dans leur échec en tant que créateurs qu’un échec du monde. Étant incapables d’aimer pleinement, ils croient votre amour incomplet. Du coup, ils vous détestent. Et leur haine est parfaite, comme un diamant qui brill

Réflexion... André du Bouchet

"Aujourd'hui, comme chaque jour: il faut que la "poésie" devienne plus (autre chose) qu' un constat ou bien se démette." "La pointe furibonde, conjuguée avec la démangeaison: à la fois, exigence impérative, incessante, qui me pousse sans cesse, et formulaire d'une ambition telle qu' elle m'arrête et me fait défaillir. Je bouillonne en vase clos." André du Bouchet Une lampe dans la lumière aride

Réflexion.... Paul Valéry

- Paul Valery - « (…) Dieu sait si mon état m'oblige à regarder des vers ! On m'en adresse chaque jour comme s'il appartenait d'en juger à ceux dont le travail fut d'en faire ! « Il y eut jadis, sans doute, quelques « vérités » ou principes communs, quelques exigences définies qui s'imposaient assez pour qu'une manière de science des vers existât, permît de trier les poèmes et de conseiller les auteurs. On s'accordait entre soi sur diverses finesses du métier et quelques difficultés cruciales. Il existait une convention pour la connaissance du Bien et du Mal. « Mais tous les arts sont libres maintenant ; personne n'y est plus expert que quiconque. L'antique distinction du Bien et du Mal est remplacée par : Génie ou non ? « L'art, désormais, dans l'opinion, est si étroitement associé à l'idée de spontanéité ou à une sorte de spiritualisme révolutionnaire, qu'un ouvrage dont l'apparence se distingue de ces critères

Stéphane Mallarmé Angoisse

Angoisse "Je ne viens pas ce soir vaincre ton corps, ô bête En qui vont les péchés d'un peuple, ni creuser Dans tes cheveux impurs une triste tempête Sous l'incurable ennui que verse mon baiser : Je demande à ton lit le lourd sommeil sans songes Planant sous les rideaux inconnus du remords, Et que tu peux goûter après tes noirs mensonges, Toi qui sur le néant en sais plus que les morts. Car le Vice, rongeant ma native noblesse M'a comme toi marqué de sa stérilité, Mais tandis que ton sein de pierre est habité Par un coeur que la dent d'aucun crime ne blesse, Je fuis, pâle, défait, hanté par mon linceul, Ayant peur de mourir lorsque je couche seul." Stéphane Mallarmé

José-Maria de Hérédia

Les Trophées José-Maria de Hérédia Bretagne Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose,   Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,   Que le souffle atlantique emplisse tes poumons;   Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose. L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose. La terre des vieux clans, des nains et des démons,   Ami, te garde encor, sur le granit des monts,   L'homme immobile auprès de l'immuable chose. Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz,   Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,   Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave; Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or   Is la voluptueuse et la grande Occismor,   Bercera ton coeur triste à son murmure grave.

Bon Noël

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JULES LAFORGUE Trop Tard

JULES LAFORGUE Trop  Tard Ah que n'ai-je vécu dans ces temps d'innocence, Lendemain de l'An mil, où l'on croyait encore, Où Fiesole peignait loin des bruits de Florence Ses anges délicats souriants sur fond d'or. - Ô cloîtres d'autrefois! Jardins d'âmes pensives, Corridors pleins d'échos, bruits de pas, longs murs blancs, Où la lune le soir découpait des ogives, Où les jours s'écoulaient monotones et lents. - Dans un couvent perdu de la pieuse Ombrie, Ayant aux vanités dit un suprême adieu, Chaste et le front rasé, j'aurais passé ma vie, Mort au monde, les yeux au ciel, ivre de Dieu! - J'aurais peint d'une main tremblante ces figures Dont l'œil pur n'a jamais réfléchi que les cieux! Au vélin des missels fleuris d'enluminures, Et mon âme eut été pure comme leurs yeux. - J'aurais brodé la nef de quelque cathédrale, Ses chapelles d'ivoire et ses roses à jour. J'aurais donné mon âme à sa flèche

Réflexion... Gérard Mottet

« Poésie : peut-être n’est-ce finalement que parole de révolte ou d’espérance, parole de peu, presque inaudible mais devenue urgente et nécessaire à l’homme inquiet qui se découvre soudain confronté à cette insoluble énigme que d’être là, et bientôt de n’être plus, dans un univers qui n’a nul besoin de lui. »  Gerard Mottet, Concert de l’Un et du Multiple, suivi de Paradoxes de la poésie, Unicité, 2018 [page 138] « L’expression poétique s’enrichit du brassage des connotations respectives des mots, produisant ainsi équivocité, agglutination de multiples sens, ambiguïtés, interférences, à quoi s’ajoutent effets d’ordre ou de proximité, ellipses, inversions, rupture de syntaxe, ignorance du tiers exclu, alliance du oui et du non, fusion ou même dissolution des contraires, flagrantes contradictions […] L’obscurité de la poésie ne serait que l’ombre portée d’une lumière plus essentielle. » Et « Le chant de la poésie ne peut s’entendre que sur des cordes bien tendues. » in Paradoxes de la

Réflexion... Frédéric Tison

Frédéric Tison : « le poème en prose n’est en rien une prose ornée, ni une prose qui imiterait lointainement le vers : chacune de ses phrases doit pouvoir se tenir solidement de telle sorte qu’en modifier un mot en amoindrirait la structure tout entière. Je ne parle pas seulement d’une syntaxe forte, que je crois absolument nécessaire par ailleurs, mais aussi du fait que le poème en prose doit proposer un autre Chant. » Entretien donné en avril 2016 Et, dans Le Dieu des portes [rappel de la lecture, ci-dessous] : « tu chantes le monde et le monde est dans ta voix [page 58] http://lefraisregard.free.fr/tison.php

Henri de Regnier

Il est un port Avec des eaux d'huiles, de moires et d'or Et des quais de marbre le long des bassins calmes, Si calmes Qu'on voit sur le fond qui s'ensable Passer des poissons d'ombre et d'or Parmi les algues, Et la proue à jamais y mire dans l'eau stable La tête qui l'orne et s'endort Au bruit du vent qui pousse sur les dalles Du quai de marbre Des poussières de sable d'or. Il est un port. Le silence y somnole entre des quais de songe. Le passé en algues s'allonge Aux oscillations lentes des poissons d'or ; Le souvenir s'ensable d'oubli et l'ombre Du soir est toute tiède du jour mort. Qu'il soit un port Où l'orgueil à la proue y dorme en l'eau qui dort ! Henri de Régnier

Réflexion... George Sand

" Les mystiques ne pensent pas. Ils rêvent sans cesse, ils contemplent, ils aspirent, ils brûlent , ils se consument comme des lampes, et ils ne sauraient se rendre compte  de ce mode d'existence, qui est tout spécial et ne peut se comparer à rien." George Sand - "Histoire de ma vie"

Les lutins à la neige

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Les lutins à la neige Tandis que Jim et Jaunet s'initient à la luge et Pomme au ski, Grison, après une balade en forêt où il a fait de belles rencontres, rejoint Jo, qui s'adonne aux joies de la table Gabrielle 17 12 18

Le Palier 2 ~ Noël 2018

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Le Palier 2 Cette année, la voisine m'a bluffée en accrochant à sa porte un père Noël ... lumineux !! Sérieux ... J'ai l'air de quoi avec mon bonhomme, si bonhomme  qu'il ne fondra même pas au printemps :) Le Palier 1 https://theblogofgab.blogspot.com/2014/12/magie-de-noel-gabrielle-burel-2014.html

Poésie

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In Comme en poésie n*76  Humeur