Deux poèmes ~ Gabrielle Burel sur Diérèse et les deux Siciles
http://diereseetlesdeux-siciles.hautetfort.com/archive/2015/01/13/deux-poemes-de-gabrielle-buren-5533071.html
Bois flotté
Frotté aux embruns
Du vertige
Couvert de lichen
Dans le vent
D'écume brune
Au sel amer
Les corps brisés
À flanc de peur
Dans le ressac
Des pulsations
Fument dans l'élan
Obstiné d'une passion
Chevillée à la mouvance
Noire de lune
En germe dans le sable infécond
Effrité par la vague ourlée
Du désir arraisonné
Au port des oublis
Bois flotté
Frotté aux embruns
D'espérance
Dans la mémoire
D'un ciel bleu soleil
Il démonte sa ligne
Plie son tabouret
La musette en bandoulière
Reprend le sentier vers la maison
Il n'a rien pris ce matin
Pas le moindre mot à glisser sous sa plume
Pourtant le bouchon l'a nargué
Dansant dans le courant
Le soleil a plissé son regard
À travers le feuillage
Et dessiné des ronds de lumière sur l'eau
Le chant des oiseaux a salué le jour
Puis on n'entendit plus
Que le bourdonnement de quelque insecte
Berçant l'imaginaire déserté
© Gabrielle Burel
Deux poèmes de Gabrielle Burel
De
Gabrielle Burel, ces poèmes marins, où l'âme dérive au gré de ses
errances, côtoyant la merveille... pas un seul signe de ponctuation ne
l'entrave, diastole, systole, le souffle seul, inépuisable, en majesté
quand chuchote à l'oreille la conque, écoutez-la :
Bois flotté
Bois flotté
Frotté aux embruns
Du vertige
Couvert de lichen
Dans le vent
D'écume brune
Au sel amer
Les corps brisés
À flanc de peur
Dans le ressac
Des pulsations
Fument dans l'élan
Obstiné d'une passion
Chevillée à la mouvance
Noire de lune
En germe dans le sable infécond
Effrité par la vague ourlée
Du désir arraisonné
Au port des oublis
Bois flotté
Frotté aux embruns
D'espérance
Dans la mémoire
D'un ciel bleu soleil
Bredouille
Il démonte sa ligne
Plie son tabouret
La musette en bandoulière
Reprend le sentier vers la maison
Il n'a rien pris ce matin
Pas le moindre mot à glisser sous sa plume
Pourtant le bouchon l'a nargué
Dansant dans le courant
Le soleil a plissé son regard
À travers le feuillage
Et dessiné des ronds de lumière sur l'eau
Le chant des oiseaux a salué le jour
Puis on n'entendit plus
Que le bourdonnement de quelque insecte
Berçant l'imaginaire déserté
© Gabrielle Burel
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