La joie de Bernanos

II
La joie du jour, le jour en fleur, un matin d'août, avec son humeur et son éclat,  tout luisant, - et déjà, dans l'air trop lourd, les perfides aromates d'automne, - éclatait à chaque fenêtre de l'interminable véranda aux vitraux rouges et verts. C'était la joie du jour, et par on ne sait quelle splendeur périssable, c'était aussi la joie d'un seul jour, le jour unique, si délicat, si fragile dans son implacable sérénité, où paraît pour la première fois, à la cime ardente de la canicule, la brume insidieuse traînant encore au-dessus de l'horizon et qui descendra quelques semaines plus tard sur la terre épuisée, les prés défraîchis, l'eau dormante, avec l'odeur des feuillages taris.
Georges Bernanos in La Joie 



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