Méditations ~ Gabrielle Burel




Sur La Cause Littéraire
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Méditations

 S’asseoir
Regarder le jeu des vagues
La course des oiseaux

 S’asseoir
Partager la joie d’être
Et de voir

 Pause

 Bernaches
Posées sur la vague
Bercées dans l’attente
  
Nouvelles

 Les cliquetis des galets
Bousculés dans l’écume
Rapportent des profondeurs
Le salut des Péris en mer
À ceux qui attendent un signe

 J’écoute
Ces voix douces et joueuses
Me dire du bien de toi

 Havre

 Blanc sous tuiles
Entre roses et hortensias
Passe le café
Coule la douche
Les bruits rassurants
Du petit jour
Bercent l’écriture

 Volets fermés
Le café ne passe plus
Les oiseaux se sont tus
Les roses ont fané
Et les hortensias

 Le silence
Dans l’aube hésitante
Gèle l’écriture

 Au vent

 Il dépose à vos pieds
Ses souvenirs ses regrets
Déchirez puis lisez
Ces miettes d’une vie

 Il dépose à vos pieds
Toutes les nostalgies
Archivez ou brûlez
Faites-en bon usage

 Libéré de ces chaînes
Il suit la piste du vent
Au son du flûtiau

Gabrielle Burel

Des petits poèmes simples et mélodieux, emplis de sensibilité à la nature, comme j'aime en lire. 
Jacques Lucchesi (fb 02/5/16)

...je comprends que ça puisse plaire...mais ça marche pas pour moi...
Heptanes Fraxion (fb 03/05/16) 

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Paul Eluard - Tout dire

Tout dire Le tout est de tout dire, et je manque de mots Et je manque de temps, et je manque d'audace Je rêve et je dévide au hasard mes images J'ai mal vécu, et mal appris à parler clair. Tout dire les roches, la route et les pavés Les rues et leurs passants les champs et les bergers Le duvet du printemps la rouille de l'hiver Le froid et la chaleur composant un seul fruit Je veux montrer la foule et chaque homme en détail Avec ce qui l'anime et qui le désespère Et sous ses saisons d'homme tout ce qui l'éclaire Son espoir et son sang son histoire et sa peine Je veux montrer la foule immense divisée La foule cloisonnée comme un cimetière Et la foule plus forte que son ombre impure Ayant rompu ses murs ayant vaincu ses maîtres La famille des mains, la famille des feuilles Et l'animal errant sans personnalité Le fleuve et la rosée fécondants et fertiles La justice debout le pouvoir bien planté Paul Eluard
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