HENRY BAUCHAU - LE SEL

HENRY BAUCHAU - LE SEL

Il vient de la mer, je le sais
son sel durcit dans ma broussaille
Le soir, s’il me dit : chante !
je deviens fou, mon ombre est folle
je dis la chose sans paroles.
Les gens viennent, les gens se taisent sous la lune.
Et je danse pour le viril
le plus mouvant, plus simple et plus terriblement subtil.
Je meurs, je sombre, délirance
est sous la pointe de mon pied.
Rien, la voix ne m’est rien. C’est son silence contre
toujours plus contre moi
qui révolte et fait tourner le ciel.

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