Émile Verhaeren

Chaque heure, où je songe à ta bonté
Si simplement profonde,
Je me confonds en prières vers toi.

Je suis venu si tard
Vers la douceur de ton regard,
Et de si loin vers tes deux mains tendues,
Tranquillement, à travers les étendues !

J’avais en moi tant de rouille tenace
Qui me rongeait, à dents rapaces,
La confiance.

J’étais si lourd, j’étais si las,
J’étais si vieux de méfiance,
J’étais si lourd, j’étais si las
Du vain chemin de tous mes pas.

Je méritais si peu la merveilleuse joie
De voir tes pieds illuminer ma voie ,
Que j’en reste tremblant encore et presque en pleurs
Et humble, à tout jamais, en face du bonheur.

EMILE VERHAEREN

Commentaires

Vu les sept derniers jours

Comme en Poésie - Les auteurs 2000 / 2015

Pablo Neruda 1904 - 1973

Paul Eluard - Tout dire

Pierre REVERDY Toi ou moi

Charles Bukowski

Henri Michaux - Avenir

Poésie ininterrompue - Eluard

Jean d' Ormesson - 16 juin 1925 / 5 décembre 2017