Jean Pérol
Les photos de nous s'éloignent
elles retournent vers ce qui fut
nous abandonnent à des présents
qu'elles ignorent comme un refus
(...)
in Libre Livre
Libre livre sur La Cause Littéraire
Présentation de l'oeuvre par Pierre Perrin
Silence et flocons
sur le champ qui gèle
prole tarie
chaleur partie
à chaque aube
la page blanche
in Ruines-mères
Jean Pérol, Pouvoir de l’ombre
Comme est loin la montagne où tu fus de ce monde
comme est loin l’incendie le satin des grands lacs
le corps en est déjà frappé et perd son peu de force
d’être déjà si loin de ce qui fut si neuf
il faut encore partir peu importe ce temps
de rassembler l’odeur et le frais des matins
il faut abandonner la courbe des pruniers
et l’enfant qui traverse l’or léger des vergers
dans les miroirs qui est-ce celui qui te regarde
aux traits d’années acides de cendres immobiles
serrant avec sa main un cœur qui se dérègle
et de l’autre la main de celle qui va vivre
on se souvient on se souvient de ces matins qui n’auront plus
la vraie intensité des vrais commencements
et l’on se sent repris des songes d’un avant
décidant que la mort est pauvre désormais
Jean Pérol IN Pouvoir de l'ombrecomme est loin l’incendie le satin des grands lacs
le corps en est déjà frappé et perd son peu de force
d’être déjà si loin de ce qui fut si neuf
il faut encore partir peu importe ce temps
de rassembler l’odeur et le frais des matins
il faut abandonner la courbe des pruniers
et l’enfant qui traverse l’or léger des vergers
dans les miroirs qui est-ce celui qui te regarde
aux traits d’années acides de cendres immobiles
serrant avec sa main un cœur qui se dérègle
et de l’autre la main de celle qui va vivre
on se souvient on se souvient de ces matins qui n’auront plus
la vraie intensité des vrais commencements
et l’on se sent repris des songes d’un avant
décidant que la mort est pauvre désormais
http://longueroye.free.fr/pos3per1.php
Le soleil se couche à Nippori
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