HENRI MICHAUX - PASSAGES Qu’est-ce que je fais ? J’appelle. J’appelle. J’appelle. Je ne sais qui j’appelle. Qui j’appelle ne sait pas. J’appelle quelqu’un de faible, quelqu’un de brisé, quelqu’un de fier que rien n’a pu briser. J’appelle. J’appelle quelqu’un de là-bas, quelqu’un au loin perdu, quelqu’un d’un autre monde. (C’était donc tout mensonge, ma solidité ?) J’appelle. Devant cet instrument si clair, ce n’est pas comme ce serait avec ma voix sourde. Devant cet instrument chantant qui ne me juge pas, qui ne m’observe pas, perdant toute honte, j’appelle, j’appelle, j’appelle du fond de la tombe de mon enfance qui boude et se contracte encore, du fond de mon désert présent, j’appelle, j’appelle. L’appel m’étonne moi-même. Quoique ce soit tard, j’...
Il est mort mais les lumières transmises par lui et d'autres ne se sont pas éteintes, elles font partie de notre héritage culturel et citoyen, nous gardent des fanatismes... Littérairement je préfère d'autres siècles au XVIIIe, mais grâce à lui aussi la suite a pu éclore... Je trouve ce rappel très bienvenu Gabrielle. Merci. Cl.
RépondreSupprimerIl a dit (mais je ne sais plus où ni ses mots) qu'en toute chose il faut voir le beau (fût-ce un coin de ciel dans un tableau) c'est intégré gravé dans mon imaginaire
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