L'ARBRE Il y avait autrefois de l'affection, de tendres sentiments, C'est devenu du bois. Il y avait une grande politesse de paroles, C'est du bois maintenant, des ramilles, du feuillage. Il y avait de jolis habits autour d'un cœur d'amoureuse Ou d'amoureux, oui, quel était le sexe? C'est devenu du bois sans intentions apparentes Et si l'on coupe une branche et qu'on regarde la fibre Elle reste muette Du moins pour les oreilles humaines, Pas un seul mot n'en sort mais un silence sans nuances Vient des fibrilles de toute sorte où passe une petite fourmi. Comme il se contorsionne l'arbre, comme il va dans tous les sens, Tout en restant immobile ! Et par là-dessus le vent essaie de le mettre en route Il voudrait en faire une espèce d'oiseau bien plus grand que nature Parmi les autres oiseaux Mais lui ne fait pas attention, Il faut savoir être un arbre durant les quatre saisons, Et regarder, pour mieux se taire, Écout...
Il est mort mais les lumières transmises par lui et d'autres ne se sont pas éteintes, elles font partie de notre héritage culturel et citoyen, nous gardent des fanatismes... Littérairement je préfère d'autres siècles au XVIIIe, mais grâce à lui aussi la suite a pu éclore... Je trouve ce rappel très bienvenu Gabrielle. Merci. Cl.
RépondreSupprimerIl a dit (mais je ne sais plus où ni ses mots) qu'en toute chose il faut voir le beau (fût-ce un coin de ciel dans un tableau) c'est intégré gravé dans mon imaginaire
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