Malcolm Lowry – Trente-cinq mescals à Cuantla

Malcolm Lowry – Trente-cinq mescals à Cuantla

Le pire de tout, c’est ce tic-tac,
Vous savez, qu’on entend en bateau, dans le train,
Et qu’on entend partout, car il est le destin;
Tic-tac de la mort vraie, non pas seulement du temps;
Termite rongeant les lambris pourris du monde
Et pour toi c’est la mort, même si tu connais
Le tic-tac silencieux du coeur qui va faillir
Dans sa course contre la montre, battement
Qu’on entend de partout, qui toujours ralentit
Mais qui n’est pourtant pas le tic-tac de la mort vraie,
Seulement celui du temps, seulement le carillon
Qui sonne dans le coeur quand une peur soudaine
Fait grelotter le corps comme un réveil patraque

Le réfrigérateur ronronne dans le bar
Tandis que la gare émaciée oppose
Son bourdonnement aux bruits de la rue
Que dirai-je sans injustice
De ce lieutenant aux épaules larges – une main
Derrière le dos, salie de sang, tient un cigare -
Sinon qu’il bouche tout un pan
De ce soleil intermittent
Sous lequel luttent contre la tempête
Des bribes de liberté, et où la foudre bleue
Fait un bruit de pelle à charbon ?
Le tonnerre roue de coups les montagnes ogivales;
Mais pourquoi faut-il que tu entendes cette tempête,
L’entendes sans la reconnaître.

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