C'est l'été !... Avec Verlaine

Allégorie


                    à Jules Valadon


Despotique, pesant, incolore, l'Été,
Comme un roi fainéant présidant un supplice,
S'étire par l'ardeur blanche du ciel complice
Et bâille. L'homme dort loin du travail quitté.


L'alouette au matin, lasse n'a pas chanté.
Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse
Ou ride cet azur implacablement lisse
Où le silence bout dans l'immobilité.


L'âpre engourdissement a gagné les cigales
Et sur leur lit étroit de pierres inégales
Les ruisseaux à moitié taris ne sautent plus.


Une rotation incessante de moires
Lumineuses étend ses flux et ses reflux...
Des guêpes, çà et là, volent, jaunes et noires.


Paul Verlaine ("Jadis et Naguère" - 1881)


Commentaires

Vu les sept derniers jours

Poésie ininterrompue - Eluard

Paul Eluard - Tout dire

Francis PONGE - CONCEPTION DE L'AMOUR EN 1928

Roger-Arnould RIVIERE Poème de la cassure

Else Lasker-Schüler 1869 - 1945

HENRI MICHAUX - PASSAGES

Coup de foudre - Wislawa Szymborska

PAUL VERLAINE - Sagesse

Réflexion... Peindre. Bram Van Velde, entretien avec Charles Juliet