Louis Aragon

Louis Aragon, J'étais allé si loin dans la mer (Extrait de Celui qui dit les choses sans rien dire)

J’étais allé si loin dans la mer que je me pris pour une barque

J’avais si bien couru le vent que j’étais feuille de micocoulier

J’avais tant aimé l’amour que je m’étais égaré par les îles

Je ne savais plus où donner de la tête avec ce parfum térébrant des térébinthes

En un mot c’était un temps d’aubépine et de caroubes

Je me suis assis dans la lumière ainsi qu’un disciple perdu

        
A si j’avais pu peindre seulement un tout petit oiseau

      
Si j’avais pu peindre une bouche

Un cheval pie ou mes souliers

N’importe quoi même une mouche

Si j’avais pu

(Carnets de poésies)

Commentaires

Vu les sept derniers jours

Poésie ininterrompue - Eluard

Paul Eluard - Tout dire

Francis PONGE - CONCEPTION DE L'AMOUR EN 1928

Roger-Arnould RIVIERE Poème de la cassure

Else Lasker-Schüler 1869 - 1945

HENRI MICHAUX - PASSAGES

Coup de foudre - Wislawa Szymborska

PAUL VERLAINE - Sagesse

Réflexion... Peindre. Bram Van Velde, entretien avec Charles Juliet