Portovenere - Jaccottet

La mer est de nouveau obscure.
Tu comprends,
c'est la dernière nuit.
Mais qui vais-je appelant?
Hors l'écho, je ne parle à personne, à personne.
Où s'écroulent les rocs, la mer est noire, et tonne
dans sa cloche de pluie.
Une chauve-souris
cogne aux barreaux de l'air d'un vol comme surpris,
tous ces jours sont perdus, déchirés par ses ailes
noires, la majesté de ces eaux trop fidèles
me laisse froid, puisque je ne parle toujours
ni à toi, ni à rien.
Qu'ils sombrent, ces « beaux jours »!
Je pars, je continue à vieillir, peu m'importe,
sur qui s'en va la mer saura claquer la porte.
Jaccottet

Commentaires

Vu les sept derniers jours

Poésie ininterrompue - Eluard

Paul Eluard - Tout dire

Francis PONGE - CONCEPTION DE L'AMOUR EN 1928

Roger-Arnould RIVIERE Poème de la cassure

Else Lasker-Schüler 1869 - 1945

HENRI MICHAUX - PASSAGES

Coup de foudre - Wislawa Szymborska

PAUL VERLAINE - Sagesse

Réflexion... Peindre. Bram Van Velde, entretien avec Charles Juliet