http://blogs.mediapart.fr/blog/patrice-beray/130308/fondane-poete-du-mal-des-fantomes Un jour viendra, sans doute, quand le poème lu se trouvera devant vos yeux. Il ne demande rien! Oubliez-le, oubliez-le! Ce n’est qu’un cri, qu’on ne peut pas mettre dans un poème parfait, avais-je donc le temps de le finir? Mais quand vous foulerez ce bouquet d’orties qui avait été moi, dans un autre siècle, en une histoire qui vous sera périmée, souvenez-vous seulement que j’étais innocent et que, tout comme vous, mortels de ce jour-là, j’avais eu, moi aussi, un visage marqué par la colère, par la pitié et la joie, un visage d’homme, tout simplement! (1942) Benjamin Fondane - Préface en prose , extrait de L'Exode ( Super flumina Babylonis ), publié dans l’anthologie Le mal de fantômes , Paris, Éditions Verdier, 2006, p. 153 .
Belle accroche, j'adore !
RépondreSupprimerEh eh, quel sens inouï de la pub ! :-)
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