Je regarde la mer et les vagues de mots s'enchaînent. J'observe la lande et les histoires affluent de ce poète qui habite mon esprit. Au détour des cœurs les pensées volent dans mon escarcelle. Je suis une « raconteuse », mémoire imaginée de mon pays et de ses paysages, glaneuse d'émotions. Même les arbres et les roches me confient leurs aventures. Mon écriture est une marche silencieuse à travers la vie. Sur mémo ou portable se formulent mes rêveries. Dans le train, le bus, les files d'attente … j'écris je lis corrige … tout doit être fluide simple vrai. J'ai toujours ainsi plusieurs poèmes et nouvelles en préparation dans un même mouvement. Ce n'est jamais fini, jamais prêt. Les idées neuves arrivent avant que soient ciselées les anciennes. Il faut pourtant laisser partir les tapuscrits, partager pour exister dans le réel aussi. Comme je ne peux plus rien apporter, je cesse alors de lire ces textes qui s'en vont. Où s'en vont les poèmes ? Où ...